Le préfet du Lot-et-Garonne avait autorisé le 10 juin dernier le projet de chenal sur la Garonne du conseil général. L'objectif étant de permettre la navigation de plaisance, déjà possible sur la Baïse (Gers et Lot-et-Garonne) et en développement sur le Lot (« Le Moniteur » du 21 août, p. 63), sur la quasi totalité du département avec une liaison avec le canal latéral de la Garonne qui est également navigable.
Mise à niveau de deux écluses
La construction de ce chenal de 3,2 kilomètres avec la mise à niveau d'eau de deux écluses à Saint-Léger et Nicole est estimée à 22 millions de francs. L'appel d'offres a désigné les entreprises Tournaud pour le dragage et Spie-Citra Toulouse pour les écluses. EDF doit assurer la maîtrise d'oeuvre.
Ce projet qui fait l'objet d'un recours auprès du tribunal administratif présenté par la Société d'études et de protection de la nature du Sud-Ouest (Sepanso) pour préjudice porté à l'écosystème de la Garonne et non respect du Sdage, a rebondi sur le terrain politique.
Le directeur de cabinet du ministre de l'Environnement a en effet demandé au préfet de justifier son arrêté, éclairé pourtant par l'avis de plus de dix commissions, parfois réservées, mais seule la Diren s'y était clairement opposée.
Après une réunion à la préfecture d'Agen, un consensus semble toutefois émerger entre les acteurs. Jean François-Poncet a proposé notamment une réduction des extractions de granulats dans le lit du fleuve et un moindre tirant d'eau pour les bateaux : 1,20 m au lieu d'1,50 m. Des propositions que le préfet doit soumettre au ministre avant de publier un éventuel arrêté complémentaire.