« C’est un enjeu crucial pour 2022 : nous devons définir les données utiles dans les dossiers des ouvrages exécutés (DOE) afin de structurer l’information et pouvoir la commander avant que la construction de l’ouvrage ne débute », assure Franck Hovorka, président de Building Smart France. De fait, les données nécessaires à la réalisation d’un bâtiment sont hyper nombreuses et disparates. « Un immeuble compte entre 8000 et 10 000 composants unitaires pour lesquels différents intervenants au fil de sa construction, puis de son exploitation ont besoin d’informations précises et fiables.
Cela pose aussi la question de la qualité de ces données, de leur pérennité, de leur fiabilité, des personnes les ont produites et de celles qui ont le droit de les utiliser. Nous parlons alors des méta-données », détaille Franck Hovorka. Cela signifie que pour un même actif, différentes personnes nécessitent des informations spécifiques à des moments différents.
Dix associations signataires
Comment organiser cette énorme quantité d’informations ? Voici ce à quoi va travailler la jeune Alliance immobilière pour la convergence numérique (AICN). Née début décembre 2021, elle regroupe dix organisations expertes des métiers de la structuration, du traitement et de l’échange des données. Ce sont :
L’Association des directeurs immobiliers (ADI)
L’Association des property managers (Aproma),
L’Association nationale des directeurs de l’environnement de travail (Arseg),
L’Association Française des Sociétés de Placement Immobilier (Aspim),
Building Smart France (BSF),
L’Association professionnelle immobilière Fidji,
La Fédération des promoteurs immobiliers (FPI),
La Royal Institute Chartered Surveyors (RICS) France,
La Smart Buildings Alliance for Smart Cities (SBA) et,
Le Syndicat des professionnels du facility management (Sypemi).
Fiabiliser et fluidifier les échanges
Leur objectif final est d’assurer la transmission fiable et automatisée des données relatives à un immeuble. Dans ce but, les signataires de l’Alliance vont partager leurs études et leurs cas d’usages, afin de trouver des solutions pour fiabiliser et fluidifier les échanges et ainsi gagner en efficacité opérationnelle.
Ses membres s’engagent à participer régulièrement à un groupe de travail, dont les travaux porteront notamment sur la définition des critères de fiabilité, les coûts d’acquisition et de gestion des données, leurs usages par les différents acteurs, la facilité de mise à jour du référentiel, l’établissement et la maintenance du dictionnaire des métadonnées retenues et la promotion de ces travaux auprès de leurs adhérents respectifs.
