Loiret : Baudin Chateauneuf va construire le pont de Jargeau

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En cours depuis plus de vingt ans, le projet de déviation du pont est controversé à cause des menaces qui pèsent sur la biodiversité.

A l'horizon 2024, un nouvel ouvrage d'art enjambera la Loire, pour boucler la déviation de la RD921 et désengorger les communes de Jargeau et Saint-Denis-de-l'Hôtel (Loiret), qui voient passer 1 500 poids lourds par jour. Ce marché de conception-réalisation, d'un montant de 48,5 millions d'euros HT, a été confié par le département du Loiret à un groupement conduit par Baudin Chateauneuf, qui l'a emporté devant Bouygues et Dodin Campenon Bernard, filiale de Vinci. L'entreprise, dont le siège se situe dans la commune voisine de Châteauneuf-sur-Loire, s'est entourée des bureaux d'études SCE, Secoa et Fondasol, de l'agence d'architecture Strates, de Spie Batignolles pour les fondations, ainsi que de Charier et Seged. L'ouvrage - un pont métallique de 570 m de long - intégrera des voies douces pour les vélos et les piétons et sera en partie préassemblé au sein de l'entreprise.

Contraintes géologiques. La construction devra respecter un certain nombre de contraintes écologiques relatives à la biodiversité et à la fragilité du milieu ligérien, ce qui oblige à adapter le calendrier des travaux. Ce chantier devra aussi tenir compte de contraintes géologiques liées au relief karstique et à la présence de cavités, mises en évidence par une étude du Bureau de recherches géologiques et minières en 2017.

Les piles et les culées seront construites sur des pieux de béton forés à 20 ou 30 m de profondeur pour assurer la stabilité de l'ouvrage et garantir le bon écoulement des eaux souterraines qui alimentent notamment le Loiret. « Au cours du dialogue compétitif, nous avons cherché les solutions techniques capables de répondre à tous les enjeux », précise Damien Colombot, P-DG de Baudin Chateauneuf. L'entreprise a notamment réalisé des études de sols complémentaires en 2019 et 2020. « A ce stade, nous n'étions jamais allés aussi loin en termes d'études », ajoute-t-il.

En cours depuis plus de vingt ans, le projet de déviation de Jargeau est contesté du fait des risques qu'il ferait peser sur la biodiversité. Sur les 18 recours déposés, 16 ont été rejetés par la justice administrative. Les premiers travaux préparatoires devraient débuter d'ici à la fin de l'année, et le pont devrait être achevé en 2024.

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