Après avoir enregistré un record de commercialisation de ses plates-formes logistiques en 2018, Prologis veut placer l'année 2019 sous le signe de l'innovation. « Nous sommes dans une logique de montée en gamme tant au niveau des immeubles que des services », explique Cécile Tricault, directrice générale France du développeur américain.
Connu pour ses entrepôts XXL à proximité immédiate des dessertes autoroutières, Prologis, qui totalise 2,8 millions de m² dans l'Hexagone, veut désormais s'inscrire dans une « logique de hubs ». Cela s'est traduit, l'année dernière, par la cession de 200 000 m² d'actifs isolés et, dans le même temps, par un recentrage sur les marchés de l'axe Lille-Paris-Lyon-Marseille, ainsi que sur les pôles d'Orléans et du Havre. Dans ces zones stratégiques, le développeur a l'ambition d'élargir son portefeuille. « Nous allons nous relancer fortement sur les acquisitions en ciblant les dossiers à forte valeur ajoutée et des actifs de grande logistique de 20 000 à 50 000 m². L'objectif est d'atteindre 4 à 4,5 millions de m² à d'ici deux ou trois ans », détaille Cécile Tricault.
« Maillon manquant ». Pour compléter ce maillage territorial, Prologis planche en parallèle sur la logistique urbaine. « C'est un maillon manquant dans notre palette d'offres. Nous souhaitons essentiellement nous positionner sur Paris et nous réfléchissons à notre stratégie d'implantation, dans le centre-ville ou en périphérie, pour atteindre les clients du dernier kilomètre », ajoute la directrice générale.
Les équipes de Prologis sont déjà sur le pont. En témoigne la récente réponse, dans le cadre d'un groupement avec un architecte et un exploitant, à un appel à projets pour un hôtel logistique multimodal en région. Le trio, qui figure parmi les trois finalistes, sera fixé sur son sort mi-avril.