Dans le cadre des prochaines élections et de son projet "Architecture 2007", l’Ordre des architectes a lancé une étude IFOP sur les "perceptions, jugements et attentes du grand public et des habitants des Zones Urbaines Sensibles sur le logement".
Le projet "Architecture 2007" de l’Ordre des architectes ambitionne de positionner la profession d’architecte dans des perspectives d’avenir sur les grands sujets d’aménagement des espaces urbains et du cadre de vie, avec l’objectif de peser sur les choix des décideurs politiques à l’orée des élections de 2007 et 2008.
Pour initier cette démarche, le Conseil national a souhaité pouvoir prendre en compte et analyser les attentes et besoins des Français sur ces sujets et a fait réaliser une enquête autour des attentes des habitants des ZUS.
Globalement, le fait de se définir Français constitue la première référence identitaire, sur l’ensemble du territoire comme au sein des ZUS. La commune pour l’ensemble de la population et le quartier pour les habitants des ZUS s’avèrent également des cercles d’appartenance importants.
Avec 38% des citations aussi bien sur l’ensemble du territoire que dans les ZUS, le sentiment d’être avant tout français semble bien ancré. En dehors de ce cercle d’appartenance, la référence identitaire varie nettement entre les Français dans leur ensemble et les habitants des ZUS. Ainsi, alors que 26% des interviewés "France entière" se définissent avant tout "habitant de leur commune" (26% contre 9% pour "habitant de votre quartier"et 8% "habitant de votre région"), les habitants des Zones Urbaines Sensibles se distinguent puisqu’ils sont 21% à revendiquer une appartenance à leur quartier (contre 19% à leur commune, et seulement 6% à leur région).
Le quartier constitue ainsi le premier cercle d’appartenance pour une part importante de la population des ZUS, conséquence de la prégnance dans ces zones urbaines des phénomènes de sociabilité locale et d’identification à la communauté.
Alors que sur la cible "France entière", le sentiment d’appartenance à la commune est partagé quelles que soient les catégories sociodémographiques, la situation s’avère quelque peu différente du côté des habitants des Zones Urbaines Sensibles. En effet, ont davantage le sentiment d’appartenir à leur quartier les 15-24 ans (30%), les employés et les ouvriers (respectivement 26% et 24%), ou encore les personnes résidant soit dans une maison (29%) soit dans un immeuble de grande taille (27%).
A l’inverse, les propriétaires ou accédants à la propriété (24%), les professions libérales, cadres supérieurs et professions intermédiaires (23%) ou encore, les plus hauts revenus (31% de ceux ayant un revenu mensuel de plus de 3000 euros) éprouvent davantage le sentiment d’appartenir à leur commune et se rapprochent en cela de la moyenne des Français.