Les villes de provinces ne sont pas épargnées par l'envolée des prix des logements, particulièrement criante en Ile-de-France : les prix dans l'ancien en région ont augmenté de 4,8% au troisième trimestre 2005 après + 5,1% au cours des trois mois précédents.
Sur un an, leur hausse s'élève à 14,5%, selon l'indice notaires de France-INSEE. Contrairement au trimestre précédent, la progression trimestrielle a été plus forte pour les maisons (+ 5,2%) que pour les appartements (+ 4,1%). Mais sur l'année, les appartements continuent d'augmenter plus que les maisons (+ 16,2% contre + 13,4%).
Les trois villes dans lesquelles les maisons anciennes sont les plus chères sont Nice (436.800 euros en moyenne, + 14,1% en un an), Marseille (285.900 (+ 15%) et Toulon (284.000 euros, + 7,6%). A l'inverse, il ne faut débourser que 136.100 euros à Brest (+ 14,6%). Concrètement, soulignent les notaires, cela signifie que les maisons ont renchéri de 54.000 euros à Nice en un an et de 20.000 euros à Toulon, par exemple.
Après Paris, mais loin derrière, Nice est la ville de France où les appartements anciens sont les plus chers: 2 740 euros/m2 (+ 13,7%), suivie de Lyon (2.270 euros, + 17%) et de Marseille (2.170 euros, + 17,9%). Aucune des 14 villes de province listées par les notaires n'affiche d'augmentation annuelle de moins de deux chiffres.
Au top 100 des communes les plus chères en province, on trouve les villes des deux Savoie et la Côte d'azur: Saint-Bon-Tarentaise (Courchevel) où le prix au m2 ressort à 7.610 euros (+ 23,8% par rapport à 2004 et + 146% depuis 1998), Val d'Isère (6.490 euros (+ 9,2% et + 179%), Les Allues (Méribel) 5.850 euros (+ 7,3% et + 146%) mais aussi Saint-Tropez (5.650 euros, + 18,5% et + 160%). Ces prix s'expliquent par une forte présence d'acheteurs étrangers.
Une analyse des acquéreurs montre que la grande majorité d'entre eux sont des locaux. En région, 88,4% des acheteurs de maisons anciennes, par exemple, sont des provinciaux qui achètent 4,7 pièces pour 150 400 euros. 7,4% viennent d'Ile-de-France, avec un budget un peu plus élevé (174.000 euros) pour une maison de 4,8 pièces. Les acheteurs étrangers (4,2% des acquéreurs) consacrent beaucoup plus d'argent (212.800 euros) pour une maison de la même taille. A titre de comparaisons les parts des uns et des autres étaient respectivement de 90,7%, 6,7% et 2,7% en 1998. Les notaires relient la présence des clientèles étrangères aux transports (présence de compagnies low cost, TGV…)
FV
