Les acheteurs de logements anciens restent très attachés à leur région d'origine et s'ils s'en éloignent, ils les paient plus cher que les autochtones, si l'on en croit une étude des notaires de France diffusée mercredi.
90% des acquéreurs d'un appartement en province sont eux même originaires de province, le chiffre étant à peu près le même pour les franciliens. Un francilien achetant un appartement en région le paie 13% plus cher que le prix qu'aurait acquitté un acquéreur provincial. Un étranger le surpaie 55%! En Ile-de-France, où l'on dénombre 2,6% d'acheteurs non-résidents, la surcote grimpe à 61%.
Les franciliens qui achètent une maison en province représentent 7,7% des acquéreurs. Ils paient leur bien 19% plus cher qu'un provincial. Chiffre qui monte à 58% lorsqu'il s'agit d'un étranger (3,8% des acheteurs). En Ile-de-France, les acquéreurs non-résidents ne représentent que 0,5% des acheteurs mais ils leur maison 77% plus cher que les franciliens. Un provincial achetant en Ile-de-France (3,6% des ventes) ne la surpaie que 6%.
Dans la Creuse, les étrangers représentent 30% des acheteurs de maisons anciennes. Ils sont britanniques à 25%. Ces chiffres s'élèvent respectivement à 21% et 19% en Charente et à 19% et 16% en Haute-Vienne.
Il faut savoir qu'en 2006, 5% des acheteurs étaient des étrangers contre 2,5% en 1998. Autrement dit, un bien sur 20 est acheté par un non-résident contre un sur 40 en 1998. Tous marchés confondus, les britanniques sont les plus représentés mais leur part baisse: en 1998, ils étaient 41% des acheteurs étrangers, ils ne sont plus que 32% en 2006.