Les observateurs le notaient. Les chiffres le vérifient: l'été a été mauvais pour le marché immobilier. Les prix des logements anciens ont baissé de 2,9% au troisième trimestre, selon la FNAIM. Et la tendance a été particulièrement marquée en septembre, avec un recul de 3,2%. Sur l'année, la tendance tangente le zéro.
Les maisons sont plus atteintes que les appartements mais, en septembre, ceux-ci subissent une baisse particulièrement forte (- 5,1%). Géographiquement, le Sud-Est est particulièrement touché (- 1,1% au T3), suivi par le Nord et l'Est – 0,4%) et l'Ouest (- 0,3%). Les autres régions restent positives, notamment l'Ile-de-France avec un petit + 0,5%.
Une tendance confirmée par les notaires, qui montraient pour leur part un net ralentissement de l'activité au deuxième trimestre (- 12% dans l'ancien), allant même jusqu'à – 15,5% pour les appartements parisiens. Recul d'activité qui ne se traduisait par des baisses de prix qu'en seconde couronne (– 0,5%). En première couronne, ils restaient orientés à la hausse (+ 0,4% sur le trimestre), et faisaient même preuve de vigueur dans la capitale (+ 2,4% à 6 580 euros/m2). Intra-muros, deux arrondissements s'inscrivaient en baisse: le 1er et le 8ème (- 0,9%). Mais les secteurs les plus chers – le 6ème à 10 230 euros/m2 et le 7ème à 9 610 euros/m2 – affichaient des hausses de 4,1% et 2,6% sur le trimestre et de 16,3% et 8,7% sur l'année!
"Les chiffres provisoires que nous détenons montrent qu'au cours du mois de juillet, les prix n'ont pas baissé globalement en Ile-de-France et qu'ils continuent même à monter sur Paris. Les tendances constatées en septembre dans les offices d'Ile-de-France sont évidemment à un ralentissement très net de l'activité", commentait Jean-François Humbert. Jusqu'à quand l'Ile-de-France va-t-elle faire de la résistance?
Françoise Vaysse
