Première résidence à avoir émergé dans la ZAC Saint-Martin, à Toulouse (Haute-Garonne), Green Touch s'enracine sur une parcelle bordée de végétation. En concevant ce programme pour le promoteur Eclisse, l'agence Aldric Beckmann Architectes a tiré parti des contraintes spatiales imposées par les deux espaces verts limitrophes, mais aussi par le pigeonnier ancien, présent au centre du terrain et dont la préservation était exigée par la SEM d'aménagement de Toulouse Métropole, Oppidea.


Double ou triple exposition. L'équipe de maîtrise d'œuvre a dès lors proposé des logements largement tournés vers l'extérieur. « La priorité a été de travailler le plan-masse pour fractionner l'architecture, jouer avec les volumes et les formes pour tisser un lien avec le contexte, rapporte Aldric Beckmann. Chaque appartement dispose d'une double voire d'une triple exposition dans les pièces de vie et d'au moins deux terrasses, ouvrant sur les espaces verts environnants ou sur le cœur d'îlot végétalisé. » Autour de cette oasis centrale, les 63 logements sont répartis en six bâtiments de différentes hauteurs. Ce jeu d'échelle a été validé en études par la modélisation 3D, qui a aussi permis de parvenir à un équilibre entre l'ouverture aux regards et la préservation de l'intimité. En fond de parcelle, accolés à un bosquet, trois petits immeubles accueillent chacun trois niveaux d'habitation, desservis par des escaliers extérieurs. Sur le côté prend place le seul bâtiment équipé d'un ascenseur intérieur, en R + 3.

Cage d'ascenseur extérieure. Enfin, le long de la rue, deux grands plots créent un front uni. Ces immeubles en R + 5 duplex partagent une cage d'ascenseur extérieure, en béton, reliée au bâti par de fines passerelles métalliques. La priorité donnée aux circulations en plein air offre de nouveaux points de vue sur les espaces verts, en même temps qu'elle optimise les coûts de construction et d'exploitation. L'impression de fluidité se retrouve au dernier étage de ces deux plots : des logements dessinés comme des maisons individuelles s'y détachent, séparés par de fines coursives qui sont comme autant de lignes de fuite.

Installée dans les premières phases de travaux, la végétation se déploie du centre de l'îlot jusqu'aux façades pour offrir de l'ombrage aux résidents et faire bon accueil à la biodiversité. La dalle haute du parking en sous-sol a été renforcée pour permettre l'implantation d'arbres de haute tige, tandis qu'au milieu des balcons et des terrasses, des réservations anticipent la croissance sur plusieurs niveaux des végétaux plantés dans des jardinières communes. « Un an après la livraison, la nature s'est déjà installée dans la résidence », se réjouit Aldric Beckmann. Un jardin partagé doit aussi voir le jour, porté par les résidents. L'architecte a par ailleurs cherché à animer les façades en décalant balcons et ouvertures d'un étage à l'autre. En résulte une variété élargie de plans, dans des typologies allant du T2 au T5. Et une singularité renforcée de l'ensemble.
