LIMOUSIN La région doit poursuivre son désenclavement

Le train pendulaire et la route Centre-Europe-Atlantique sont deux dossiers d'infrastructures majeurs pour la région. Les alliances interrégionales seront décisives dans le prochain contrat de Plan.

L'unanimité s'est manifestée lors des consultations préparatoires pour demander à l'Etat de maintenir ses crédits routiers au niveau de ce qu'ils ont été entre 1994 et 1999, période au cours de laquelle les engagements contractuels et unilatéraux ont représenté 2,5 milliards de francs.

Ce dossier d'infrastructures va, une fois encore, se trouver au coeur des négociations avec l'Etat dont les services ont évalué, au cours des travaux préparatoires, les besoins dans la région à plus de 4,6 milliards de francs. Ils s'articulent autour de quelques priorités.

Axe d'aménagement du territoire. Pour les routes, c'est la Centre-Europe-Atlantique (RCEA). Cet axe d'aménagement du territoire coupant trois autoroutes « verticales » A10, A20, A6, concerne les régions Poitou-Charentes, Limousin, Auvergne et Bourgogne. Il doit être mis à deux fois deux voies. Cela représente, entre Angoulême et Montluçon (RN141 et 145), 1,2 milliard de francs dont 1,1 milliard pour la partie limousine : 770 millions entre Guéret et la limite de l'Allier, et 400 millions de francs entre Limoges et la limite de la Charente. Le Limousin demande que les financements exclusifs de l'Etat qui ont été consacrés à l'A20, soit 1,7 milliard de francs, soient transférés sur la RCEA.

Cet axe est par ailleurs proposé pour la convention interrégionale Massif central 2000-2006 qui prend en compte une autre priorité des Limousins pour le IVe contrat de Plan : le train pendulaire à grande vitesse Paris-Orléans-Limoges-Brive-Toulouse.

Limoges à deux heures trente de Paris. Comme pour la RCEA, il s'agit de réaliser une liaison d'aménagement du territoire et d'aller vers une convention interrégionale. Elle intéresse trois régions, Centre, Limousin et Midi-Pyrénées, engagées dans une étude de faisabilité, et représente un investissement de 1,1 milliard de francs dont 650 millions en infrastructures.

La partie limousine de ce chantier destinée à mettre Limoges à deux heures trente de Paris, à assurer l'interconnexion avec le réseau grande vitesse et à améliorer les dessertes de villes comme Bourges, Figeac, Périgueux, Rodez est estimée à 600 millions de francs.

Le conseil régional pourrait apporter 100 millions de francs dans la mesure où l'Etat s'impliquerait à hauteur de 75 %.

Newsletter Week-End
Nos journalistes sélectionnent pour vous les articles essentiels de votre secteur.
Les services Le Moniteur
La solution en ligne pour bien construire !
L'expertise juridique des Éditions du Moniteur
Trouvez des fournisseurs du BTP !
Détectez vos opportunités d’affaires