Lille : Yncréa investit 128 millions sur son « camplus »

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L’architecte Nathalie T’Kint a imaginé rajouter une serre à la résidence étudiante transformée en siège d’Yncréa.

Cinq ans après le regroupement des écoles HEI, ISA et ISEN au sein d'Yncréa Hauts-de-France, l'école lilloise d'ingénieurs entend aujourd'hui métamorphoser son campus. Elle investira 146 M€ sur les cinq prochaines années pour asseoir sa croissance. 128 M€ seront dédiés à transformer les trois établissements historiques du quartier Vauban (HEI, ISA, ISEN) en un véritable campus capable d'accueillir encore plus d'étudiants (5 000 aujourd'hui, contre 3 800 à la fusion des trois écoles).

Dessiné par Blaq Architectures et Anagramme Conseil, le schéma directeur du site vise la création d'un démonstrateur des valeurs portées par l'école, comme l'innovation, la coconstruction ou la transdisciplinarité. Ce projet immobilier ambitieux baptisé « camplus » permettra de passer des 47 000 m2 SP existants à 67 000 m2 . Au total, 20 000 m2 seront transformés et 20 000 m2 seront créés.

Visage architectural en façade. C'est la résidence étudiante Albert-Le-Grand, et sa belle façade sur le boulevard Vauban, qui deviendra le « visage » d'Yncréa, en y accueillant son siège (4 000 m2 SP - 14 M€ de travaux). Le permis de construire pour la transformation imaginée par l'architecte Nathalie T'Kint (BET Berim) a été déposé en juillet pour une livraison espérée au mieux fin 2021.

Afin de s'ouvrir sur le quartier, le campus va signer avec la Ville un bail emphytéotique de vingt-cinq ans en vue d'occuper le Palais Rameau. Le bâtiment classé sera transformé en un démonstrateur d'agriculture urbaine de 5 000 m2 SP, ouvert aux échanges et aux pollinisations croisées. Ce projet offrira de surcroît aux étudiants et aux riverains l'accès à un parc à biodiversité positive. Le permis de construire a été déposé en juin, pour une ouverture espérée à la rentrée 2021. Il faudra auparavant investir 19 M€ pour concrétiser cette mue, orchestrée par l'Atelier 9.81 (BET Verdi, Elan pour l'économie circulaire et les Saprophytes pour le jardin).

« Le plus gros morceau sera la réorganisation de l'îlot Colson (27 000 m2 SP - 73 M€ de travaux immobiliers). Le collège Saint-Paul nous rétrocède du foncier pour créer ici le cœur du campus.

Nous lançons le marché en conception-réalisation », souligne Jean-Marc Idoux, directeur d'Yncréa. Trois équipes menées par Ramery, Eiffage et Vinci ont été retenues. « Les premières déconstructions vont commencer l'été prochain. Nous avons déjà débuté un bilan avec Néo-Eco [entreprise de conseil spécialisée en économie circulaire, NDLR] afin de réutiliser un maximum de matériaux présents », souligne Jérôme Crunelle, directeur de projets chez Yncréa.

En parallèle, un gros travail sur les fluides et les circulations est mené pour permettre à ce quartier, qui vise l'autonomie énergétique, de devenir un démonstrateur de la ville en transition, au service des étudiants, des chercheurs ou des entreprises. « Nous réfléchissons avec les collectivités et nos partenaires à piétonniser et végétaliser certaines petites rues situées entre nos bâtiments », illustre Jérôme Crunelle. De quoi donner au campus un supplément d'âme.

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