Lyon-Turin: Rome se décidera avant les élections européennes

« Le gouvernement fera son possible pour communiquer sa décision avant les élections européennes », a déclaré Giuseppe Conte, le Premier ministre italien, sur le projet Lyon-Turin, à l'occasion d'une conférence de presse.

 

Image d'illustration de l'article
Le projet Lyon-Turin continue d'alimenter les passions en Italie.

Nouvel épisode dans le feuilleton Lyon-Turin. Le chef du gouvernement italien, Giuseppe Conte, a déclaré ce 28 décembre qu'il communiquerait la décision sur la poursuite ou non de la liaison ferroviaire à grande vitesse Lyon-Turin avant les élections européennes.

Alors que les travaux sont engagés et que les partenaires français et européens s'impatientent, le gouvernement italien a chargé une commission d'experts de lui remettre avant fin décembre un rapport coûts-bénéfices sur ce projet contesté en Italie.

« La commission d'experts doit rendre son rapport et le gouvernement l'examinera. [Ce dernier] fera son possible pour communiquer sa décision avant les élections européennes », a déclaré Giuseppe Conte lors d'une conférence de presse de fin d'année. Et d’ajouter : « Nous allons essayer de respecter cet engagement, de tirer les conclusions en quelques petits mois en regardant les citoyens en face, la tête haute, parce que la solution choisie le sera non pas dans l'intérêt des puissances économiques mais des citoyens, même si elle doit mécontenter une partie des citoyens. »

Désaccord au sein du gouvernement

Le projet déchaîne les passions en Italie, comme l'ont montré deux manifestations ayant réuni à Turin des dizaines de milliers de personnes en sa faveur en novembre et pour son arrêt en décembre. Au sein de la coalition populiste, il fait l'objet d'un profond désaccord entre la Ligue de Matteo Salvini (extrême droite), attaché au projet cher à sa base de petits entrepreneurs du nord du pays, et le Mouvement 5 étoiles (M5S, antisystème) de Luigi Di Maio, qui a promis de mettre fin à ce qu'il considère comme un gaspillage d'argent public.

Selon les observateurs, les tensions sont telles que le gouvernement veut attendre les élections européennes pour se décider, aucun des deux partenaires n'étant prêt à perdre le bras de fer en pleine campagne électorale.

Le projet Lyon-Turin, dont l'élément central est un tunnel de 57,5 km d'un coût total de 8,6 milliards d'euros qui a commencé à être creusé dans les Alpes italiennes et françaises, est contesté depuis ses débuts, en particulier par des associations de défense de l'environnement. Côté français, Elisabeth Borne, la ministre des Transports, avait réitéré mi-novembre son soutien au projet du tunnel euralpin

Abonnés
Baromètre de la construction
Retrouvez au même endroit tous les chiffres pour appréhender le marché de la construction d’aujourd'hui
Je découvreOpens in new window
Newsletter Week-End
Nos journalistes sélectionnent pour vous les articles essentiels de votre secteur.
Les services Le Moniteur
La solution en ligne pour bien construire !
L'expertise juridique des Éditions du Moniteur
Trouvez des fournisseurs du BTP !
Détectez vos opportunités d’affaires