Le salut des services express régionaux métropolitains réside peut-être dans les partenariats public-privé (PPP). Le ministre des Transports Philippe Tabarot a ouvert cette piste, le 12 juin à Bercy. Sur le thème « Mobiliser les financements privés », une demi-journée de débats a marqué la mi-temps de la conférence Ambition France Transports, ouverte pour 10 semaines le 5 mai dernier à Marseille.
PPP : la référence Paris Bordeaux
Selon le ministre, les PPP ont fait leur preuve dans le ferroviaire. Invités le 12 juin, les membres du groupement Lisea en ont témoigné : Vinci Concession, la Caisse des Dépôts et Meridiam ont livré les 302 km de la ligne à grande vitesse Paris Bordeaux avec six mois d’avance. Le succès commercial récompense l’innovation.
D’où ces questions du ministre : « Faut-il recourir d’avantage à ces partenariats pour les Serm ? Pour les infrastructures de fret ? Pour les infrastructures routières ? » Philippe Tabarot suggère une réponse positive.
Immobilier : l’exemple suisse
L’autre piste de financement privé ouverte par Philippe Tabarot concerne les plus-values immobilières engendrées par les infrastructures. « Quand vous développez une ville avec l’arrivée du métro ou du tram, il peut être légitime de capter une partie de la hausse du foncier pour financer les transports qui ont permis cet enrichissement », estime le ministre.
Une réflexion qui s'est nourrie du témoignage d’une invitée de la séquence du 12 juin : Tania Cavassini, ambassadrice de Suisse en France. Cette dernière a présenté le modèle de son pays qui maîtrise de longue date le cofinancement de ses infrastructures de transport par la taxation des opérateurs immobiliers.