Pour l’instant, le futur syndicat des professionnels du réemploi ne dispose ni de nom, ni de statut, ni même de directoire. « Tout cela sera créé le 22 juin prochain, lors de l’assemblée générale constitutive qui se tiendra à Paris, à la maison des Canaux, notre futur adresse », pose Sébastien Duprat, président et co-fondateur de Cycle-Up, l’un des instigateurs de sa mise en place.
Cela fait maintenant un an qu’il travaille à la création de cette nouvelle instance avec un objectif : devenir un interlocuteur clé des pouvoirs publics, alors que le sujet du réemploi arrive en premier plan des préoccupations du moment entre loi Anti-gaspillage et économie circulaire (Agec), le diagnostic produits-équipements-matériaux-déchets (PEMD) et la mise en place de plusieurs filières de Responsabilité élargie du producteur (REP) dans le bâtiment.
Choisir les sept membres du directoire
Il s’agit d’abord de créer une association, qui deviendra un syndicat professionnel au bout de deux ans.
La première étape consiste donc à collecter des intentions d’adhésion – plus d’une centaine ont été récoltées à ce jour – et de choisir les sept membres du directoire. Ils éliront ensuite leur président.
Deux types de statuts sont déjà prévus pour les adhérents : celui d’acteurs du réemploi, soit des entreprises de type Bellastock, Moebius, Cycle-Up…; et celui de partenaires de ces professionnels. Ces derniers peuvent être des démolisseurs, des recycleurs, des avocats, des assureurs, des architectes, des bureaux d’études, etc.
« Nous voulons également être représentatifs des territoires, car le réemploi doit rester une démarche locale. Nous sommes donc heureux d’avoir récolté parmi les intentions d’adhésion des professionnels basés à Lyon, à Marseille, à Toulouse, en Bretagne… », énumère Sébastien Duprat.
Structurer les prises de position
Si les statuts ne sont pas encore finalisés, les priorités sont claires.
La première étape sera de structurer les prises de position à destination des pouvoirs publics et des professionnels de la construction comme de l’immobilier sur l’élaboration des lois et des normes en matière de réemploi.
La seconde étape consistera à qualifier et à certifier les formations. Enfin, le futur syndicat travaillera sur la question des assurances et des garanties spécifiques au réemploi. Plusieurs groupes de travail seront déployés à ces fins d’ici le dernier trimestre 2022.
Des acteurs économiques de plein droit
« L’avènement de notre syndicat officialisera le statut de l’ensemble de ses membres. Cela prouve que nous avons quitté le champs de l’innovation sympathique auquel nous étions cantonnés au départ pour devenir des acteurs économiques de plein droit », résume Sébastien Duprat.