Les parkings végétalisés peuvent-ils être considérés comme une « solution fondée sur la nature » ? Pour répondre à cette question, la société 02D Environnement, qui commercialise des dalles alvéolaires en plastique recyclé, a mené une étude en partenariat avec l'Ademe. L'objectif était de recenser la faune présente dans les parkings équipés des produits de la marque. « Nous avons choisi 12 sites aux surfaces comprises entre 100 et 1 000 m² et mené des prélèvements entre mars et juin 2021 », détaille Julie Bertout, ingénieure en chimie biologique et responsable technique et R & D de l'entreprise. Lors des prélèvements, les chercheurs se sont intéressés aux acariens et aux collemboles mais aussi aux cloportes, fourmis, araignées et autres vers de terre.
Ce recensement a mis en lumière un répertoire varié d'espèces avec un grand nombre de fonctions et une redondance entre elles. Des qualités qui favorisent la résilience du sol, car en cas de dégradation d'une population, d'autres peuvent alors prendre le relais. Les parkings de plus de cinq ans présentaient beaucoup de juvéniles : les conditions favorables à la reproduction sont donc réunies. Quant aux lombrics, ils n'ont été retrouvés que dans les parkings les plus anciens et connectés à une source de biodiversité, ce qui s'explique par une migration qui est à la fois active (ils ne sont pas transportés par le vent) et lente.
« L'obtention de cette résilience repose sur la présence de fondations fertiles sous nos dalles sur une profondeur de 23 cm », explique Julie Bertout. En cas de sécheresse, les insectes peuvent ainsi s'enfoncer dans le sol pour retrouver l'humidité.