"Il n'y aura pas de baisse des prix en 2006. Halte aux déclinologues de l'immobilier!": le marché du logement a été caractérisé au troisième trimestre par un très fort niveau d'activité et une hausse soutenue des prix, de l'ordre de 15% en rythme annuel sur la France entière, et les notaires ne prévoient aucun retournement. La barre des 5000 euros du m2 a été allègrement franchie à Paris, à 5138 euros.
Les notaires présentaient pour la première fois simultanément les chiffres de l'Ile-de-France et ceux de la France entière. Cela a permis de noter, avec Maître Catherine Carely, qu'"à la différence des années quatre-vingt dix, où seul Paris était concerné par l'envolée des prix, toutes les métropoles sont aujourd'hui touchées par ce phénomène".
En Ile-de-France, le volume des ventes est resté soutenu: tous biens confondus (appartements, maisons, terrains, neufs et anciens…), les notaires ont enregistré 183 687 transactions, en hausse de 0,9% sur l'année précédente. Au troisième trimestre, aucun ralentissement n'a été observé. Au contraire: le nombre de transactions a progressé de 2,8%, se ventilant entre + 7,2% pour la grande couronne, + 1,2% pour la petite couronne, Paris reculant de 3,1%. Les notaires s'attendent à une nouvelle croissance au quatrième trimestre, après un mois d'octobre "en demi-teinte".
Toujours en Ile-de-France, la hausse des prix des appartements anciens s'est accélérée au troisième trimestre dans les départements centraux: + 4,8% à Paris, + 5,1% dans les Hauts-de-Seine à 3871 euros, + 6,8% en Seine-saint-Denis à 2 330 euros, à l'exception du Val de Marne (+ 4,6%). A Paris, entre l'arrondissement le plus cher (le VIème à 7829 euros) et le moins cher (le XIXème, 3931 euros), les prix varient du simple au double. En revanche, la hausse s'est légèrement ralentie en grande couronne, tout en restant extrêmement vive.
Françoise Vaysse
