Les années passent et la décote des passoires thermiques F et G par rapport aux biens notés au moins D par le diagnostic de performance énergétique (DPE) se creuse. Les écarts de prix de vente observés affichent désormais deux chiffres, selon SeLoger. Ils étaient de 6% en moyenne en 2022.
Dévoilée le 27 juin, près de trois ans après la loi Climat & Résilience qui a intensifié la chasse aux logements énergivores, sa « première étude sur la durée d’amortissement d’un investissement locatif par étiquette énergétique prenant en compte le montant des travaux à réaliser » met en avant les avantages pour les acquéreurs en quête de bonnes affaires.
Couvrir les travaux et les frais d’agence et de notaire
Le site d’annonces immobilières cite l’exemple de Lille : « Un logement type de 45m2 peut varier de 158 490€ pour un DPE D contre 122 227€ pour un DPE F ou G du simple fait de la différence d’étiquette énergétique. En faisant l’hypothèse de travaux à 500€/m2, cette décote (de 36 263€) permet de couvrir presque entièrement le coût de la rénovation (22 500€) et les frais d’agence et de notaire (15 890€ dans ce cas). »
Et d’ajouter : « Faire l’acquisition d’un bien F ou G pour le rénover dans le cadre d’un investissement locatif à Lille s’avère être rentable dès la première année, contre trois ans pour un investissement sans travaux dans un bien similaire classe? D. »
La rentabilité est loin d’être systématique. Dans seulement 27% « des grandes métropoles françaises, investir dans une passoire thermique pour la rénover dans le cadre d’un investissement locatif est l’opération la plus rentable (par rapport à un investissement dans un bien équivalent mieux classé mais qui ne nécessite pas de réaliser des travaux pour le louer) », assure SeLoger.