La chute des investissements immobiliers se poursuit. 530M€ ont été investis sur l’ensemble des actifs résidentiels au premier trimestre (1T) 2023, en baisse de 83% par rapport au T1 2022, selon Immostat.
Le résidentiel classique souffre plus (-88%) que le résidentiel géré (-51%), qui n’est toutefois pas épargné par l’attentisme des assurances, banques et autres acteurs friands de coliving, résidences étudiantes, seniors... à cause de la remontée des taux depuis près d’un an.
Les marchands de bien reviennent
Dans le détail, 332M€ ont engagés dans les actifs classiques et 198M€ dans les actifs gérés. Si les bailleurs sociaux et les opérateurs en démembrement ont animé ce marché en berne, « nous commençons à revoir des fonds opportunistes ou des marchands de biens, qui étaient restés en dehors du marché ces dernières années, et que la reconstitution de la décote entre bloc et découpe contribue à faire revenir », explique Eric Fintz, directeur général adjoint de la société de conseil Ikory.
Vive la Vefa !
Son confrère Jean-François Morineau, directeur général délégué chargé des marchés résidentiel et hôtelier de BNP Paribas Real Estate, se veut rassurant : « Malgré un fort ralentissement constaté au premier trimestre, le marché résidentiel devrait rebondir au troisième trimestre, notamment grâce aux ventes massives en Vente en l’état futur d’achèvement (Vefa) », grâce au plan de sauvetage de CDC Habitat.