La création d’emplois, la formation continue, l’aide au logement et à la mobilité figurent parmi les points clé du Pacte de responsabilité du monde agricole, signé le 15 avril à l’issue de huit mois de négociations entre les partenaires sociaux. D’ici à 2017, les signataires espèrent aboutir à l’embauche de 325 000 nouveaux salariés en contrat à durée déterminée, dans des professions qui en totalisent aujourd’hui 680 000.
Pour inverser la courbe de l’apprentissage, dont le recrutement a baissé cette année, ils comptent sur le décret qui doit de faciliter l’apprentissage des gestes professionnels sur des machines réputées dangereuses. Le défi le plus important, à en croire le président de la fédération nationale des syndicats d’exploitation agricole (FNSEA) Xavier Beulin, consiste à « construire l’attractivité de nos métiers » par des aides au logement, à la mobilité ou à la garde d’enfants.
Ouvriers trop peu payés
Parmi les signataires, l’Union nationale des entreprises de paysage ne représente certes que 65 000 salariés, mais 30 % de la production agricole. « En 10 ans, le dynamisme de nos métiers s’est traduit par une augmentation de 135 % des créations d’entreprises, la progression de 41 % du nombre de salariés et un chiffre d’affaires de plus 75 % », a rappelé la présidente Catherine Muller. Au moment de signer, elle n’a pas pour autant caché ses inquiétudes : « La chute du pouvoir d’achat des ouvriers me préoccupe. Des salariés trop peu payés ne peuvent pas dynamiser les entreprises », a commenté la présidente de l’Unep : une allusion au thème de la baisse des charges, corollaire du pacte de responsabilité.