Menées entre 2010 et 2017, les premières tranches d'aménagement de la rue Garibaldi, à Lyon (Rhône), ont inclus la désimperméabilisation de 3 000 m2 de voirie et la création d'un bassin de stockage des eaux de pluie positionné dans une ancienne trémie. Ce réservoir alimente un système d'arrosage utilisé uniquement pendant les périodes de forte chaleur, pour éviter que les arbres suspendent leurs échanges gazeux comme ils le font en cas de stress hydrique. « Le dispositif maintient le potentiel d'évapotranspiration des végétaux au moment où il est le plus utile pour rafraîchir le climat urbain », résume Frédéric Ségur, du service Ecologie du Grand Lyon. Si les études d'impact sont en cours de finalisation, les retours d'expérience sont déjà spectaculaires : une température absolue abaissée de 1 à 2 °C par rapport aux zones non aménagées, et jusqu'à 10 °C en température ressentie. « Au plan de l'ombrage comme de l'évapotranspiration, la contribution au rafraîchissement vient essentiellement des arbres anciens, dont la conservation est une priorité pour limiter les effets des canicules », pointe Frédéric Ségur.
A une autre échelle, le Grand Lyon a lancé l'hiver dernier une expérimentation autour des « arbres de pluie », des arbres à la base desquels un sol drainant permet d'infiltrer jusqu'à 9 m3 de précipitations. « On combine deux avantages en un : une ville plus perméable, en capacité de mieux gérer les fortes précipitations, et des apports en eau plus importants pour favoriser la pousse des végétaux », se félicite Pascal Goubier, directeur adjoint du patrimoine végétal pour le Grand Lyon.