La prise en compte de la nature dans ses programmes est en marche chez Bouygues Immobilier. Il y a un peu plus d'un an, le promoteur a mis en place une calculette de biodiversité (lire « Le Moniteur » du 17 septembre 2021, p. 18). Cet outil interne, sous forme de tableau Excel, vise à estimer l'impact de chaque opération - résidentielle ou tertiaire - sur les espèces vivantes.
Concrètement, le concepteur indique, à partir des plans, les métrés des différentes typologies de surfaces, auquel il applique un coefficient pondérateur, en fonction de son potentiel d'accueil pour la biodiversité : 0 pour les surfaces imperméables, entre 0 et 1 pour les surfaces intermédiaires (perméables, végétalisées sur dalle…) et 1 pour la pleine terre. La somme des surfaces pondérées est ramenée à la surface totale de la parcelle afin d'obtenir un indicateur compris entre 0 et 1.
94 projets examinés. Pour s'assurer de son efficacité, Bouygues Immobilier l'a fait auditer par EY. Première observation : 26 % des 94 projets mis en chantier en France entre octobre 2020 et septembre 2021 affichaient une « biodiversité positive », c'est-à-dire que la part de nature, en termes de m² au sol (toits et murs), augmente de 10 % après la réalisation des travaux.
Deuxième donnée relevée par EY : 64 % de ces programmes ont atteint le seuil fixé aux équipes. Ainsi, en milieu dense (déjà plus de 50 % de surfaces construites au sol, selon Bouygues Immobilier), les surfaces favorables à la biodiversité doivent peser 30 % du programme. En milieu non dense (part de surfaces construites inférieure à 50 %), ce coefficient doit dépasser les 50 %. C'est le cas à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), avec les 35 logements du projet Botany. La pleine terre représente 56 % du projet, qui compte 70 % d'essences indigènes. Parmi elles, des cerisiers à grappes censés attirer les oiseaux, que les habitants pourront entendre chanter.
