Alors que la conférence environnementale s’ouvre ce 14 septembre, la Capeb entend appeler l’Etat à soutenir la rénovation énergétique, seul segment à tirer son épingle du jeu dans un contexte de recul global de l’activité (- 0,5 % au premier semestre, - 1 % attendus pour 2012, et - 2 à - 2,5 % en 2013). Pesant 10 % du chiffre d’affaires de l’artisanat du bâtiment, soit 7 milliards d’euros en 2011, la rénovation énergétique s’essouffle après neuf trimestres consécutifs de hausse significative. « Si 50 % des travaux de performance énergétique des logements étaient financés par des aides et des subventions au deuxième trimestre 2010, cette part est tombée à 10 % », note Patrick Liébus (notre photo), président de la Capeb. L’écoprêt à taux zéro (éco-PTZ) est en plein ralentissement, le crédit d’impôt développement durable (CIDD) est raboté chaque année et le prêt sur Livret de développement durable (LDD) est largement sous-utilisé. Dans le même temps, 53 % des travaux de rénovation énergétique ne se font plus que pour remplacer du matériel hors d’usage.
C’est pourquoi la Capeb évoque plusieurs pistes, à commencer par la transformation du prêt LDD en « Plan d’épargne énergie ». Elle souhaite également préserver le cumul de l’éco-PTZ et du CIDD jusque fin 2015, tout en supprimant les conditions de ressources pour l’éco-PTZ. La confédération propose aussi de mettre en place un PTZ bonifié à l’acquisition dans l’ancien en fonction de la performance énergétique du bien. Enfin, elle attire l’attention du législateur pour qu’il stabilise pendant cinq ans les dispositifs de soutien au secteur, pour laisser à tous les acteurs le temps de se les approprier.