À la veille du congrès de la Chambre nationale des artisans des travaux publics et du paysage (CNATP), les 27 et 28 novembre à Evian, la présidente Françoise Despret garde des raisons d’espérer, malgré les blessures qui ravagent le moral de ses troupes. Rendue publique fin septembre, la synthèse des 3 000 réponses à l’enquête sur le burn-out des artisans a fait l’effet d’une douche froide : « La crise touche nos membres dans leur chair et leur patrimoine. La réponse syndicale consiste à libérer la parole sous forme de groupes d’échange », commente Françoise Despret, copilote de cette enquête aux côtés de la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb).Transformer le désespoir en énergie positive ne se décrète pas, mais la CNATP ne manque pas d’idées : « Un sportif de haut niveau, reconverti dans le coaching, aidera à retrouver l’optimisme à l’issue du congrès », espère la présidente. Parmi les voies nouvelles promues par la confédération, la relance du label Qualipluie, sur le créneau de l’assainissement non collectif, peut passer par l’extension du modèle des coopératives de service à la personne. « Cette démarche permet à des plombiers, à des électriciens et à des paysagistes de proposer une offre globale sans avoir à créer de nouvelles structures », explique Françoise Despret. À la mi-septembre, la présidente a montré l’exemple dans son département, à travers la création d’Ain Assainissement et Environnement Services.
