Les artisans de la finition préparent le BIM

À l’approche des Journées professionnelles de la construction (JPC) 2018, les présidents des UNA Métiers et Techniques du Plâtre et de l’Isolation (MTPI) et Peinture-Vitrerie-Revêtements (PVR) se sont exprimés sur l’actualité de leur secteur et notamment sur le BIM, un des sujets phares qui sera abordé aux JPC.

 

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David Morales, Président de l’UNA Métiers et Techniques du Plâtre et de l'Isolation (MTPI) et Jean-Jacques Châtelain, Président de l’UNA Peinture-Vitrerie-Revêtements (PVR)

La transition numérique, déjà là, entraîne de nouveaux modes de travail et d’échanges entre les acteurs, notamment à travers le BIM (Building information modeling). Son but : construire mieux et à coûts maîtrisés. Or son adoption par les entreprises artisanales est difficile, tant par manque de moyens que par manque de temps. Mais tout va très vite. Si l’année dernière encore David Morales, président de l’UNA MTPI, évoquait le sujet en termes d’expérimentation et de balbutiements pour les TPE, cette année, le discours évolue. Et notamment grâce au lancement fin mars 2018 de Kroqi, la plateforme développée par le CSTB pour le Plan de transition numérique pour le bâtiment (PTNB).

Cet outil collaboratif gratuit, associé à un ensemble de services, vise à rendre le BIM accessible à tous, notamment aux TPE/PME. En charge du numérique et du BIM à la Capeb, David Morales souligne que « le BIM est un sujet très important, l’outil par essence de la communication. La plateforme Kroqi permettra aux entreprises de s’initier facilement et d’avoir à disposition une plateforme gratuite pour leur chantier BIM. Nous allons passer du non-BIM au BIM en moins de temps que du plâtre à la plaque de plâtre… »

Pour Jean-Jacques Châtelain, président de l’UNA PVR, très favorable par ailleurs au numérique et aux innovations technologiques améliorant les conditions de travail, le BIM présente encore des limites. « Aujourd’hui, nous écoutons, nous suivons son développement, mais le BIM ne garantit pas la qualité du travail. Si le maçon ou tout autre intervenant n’a pas bien réalisé son projet, le peintre qui suivra ne pourra pas travailler correctement. Ce n’est donc pas aujourd’hui notre première préoccupation. Pour nous, peintres, l’important est l’aspect humain, que les gens aient de nous une image positive. Faire attention aux clients, savoir comment ils vivent, s’informer de leurs éventuelles allergies, est un aspect primordial. »

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