La communauté de communes de Tulle et Cœur de Corrèze a réussi sa mutation. En devenant communauté d’agglomération, le 1 janvier 2012, Tulle Agglo a gagné une 37 commune-membre avec Gimel-les-Cascades, amenant ainsi sa population à près de 45 000 habitants. La voirie était un axe fort d’intervention. Vont s’y ajouter la petite enfance, l’offre de soins et les transports en commun. Pour 2013, elle prévoit l’extension du réseau de bus TUT (Transport urbain de Tulle) à l’ensemble de son territoire.
Agglomération depuis 2002, celle de Brive (CAB) prépare sa transformation. La commission départementale de coopération intercommunale du 19 décembre 2011 a validé le périmètre d’études pour une agglomération de 100 000 habitants intégrant la CAB, les communautés de communes de Juillac Loyre Auvézère, des 3A, du pays de l’Issandonnais, de Vézère Causse et Portes du Causse, ainsi que les communes isolées de Segonzac et d’Ayen.
Un projet commun
Devant l’absence de consensus, Philippe Nauche, le président de la CAB, veut en débattre en 2012 et voter le projet en 2013 pour un lancement en 2014 par la nouvelle mandature. La collectivité a adopté le principe d’une étude d’impact juridique et financière du périmètre dans le cadre d’un groupement de commandes constitué par l’ensemble des collectivités concernées. Elle doit aider à lever les ambiguïtés sur la future gouvernance et affiner le projet commun. « Au-delà des découpages administratifs, explique le maire de Brive, les coopérations et synergies existent depuis longtemps entre les deux agglomérations : l’aéroport, la culture, l’université et l’activité économique sont des réalités partagées d’aujourd’hui. » Historiquement, Brive s’est développée grâce au chemin de fer et à l’industrie, alors que Tulle conservait sa suprématie administrative. De ces clivages, les habitants et acteurs économiques font table rase : plusieurs milliers de personnes font la navette tous les jours entre les deux agglomérations. Un ticket unique de TER vient d’ailleurs de consacrer cette pratique.