Les Agences départementales pour l’information sur le logement en première ligne face à la crise

Financement d’un projet d’acquisition et décence énergétique font partie des sujets montants au sein du réseau des 87 Agences départementales pour l’information sur le logement (Adil), exposées à la crise de la demande qui secoue le secteur de la construction.

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Clé logement achat
Les Agences départementales pour l’information sur le logement (Adil) sont davantage sollicitées par les particuliers sur les moyens de financement de leur projet d’acquisition.

L’Agence nationale pour l’information sur le logement (Anil) n’a pas échappé à la crise de la demande qui a marqué 2023.

« Sur un total de 842 000 sollicitations, les demandes relatives à un projet d’acquisition ont baissé de 11% par rapport à 2022 et de 17% concernant les simulations financières », déclare Roselyne Conan, directrice générale de l’association qui pilote un réseau de 87 Agences départementales pour l’information sur le logement (Adil), un observatoire des loyers ou encore un observatoire des taux.

Les demandes émanant de particuliers ont surtout donné lieu à des conseils sur les moyens de financement (+41%). « Nous avons reçu moins de questions sur un projet d’acquisition mais plus sur comment le solvabiliser », résume-t-elle.

Inquiétude des bailleurs de logements énergivores

Crise oblige sur fond d’inflation, les demandes sur le mal-logement ont en outre doublé. Les sujets traités par les 450 juristes et 40 travailleurs sociaux du réseau associatif vont de la décence énergétique à l’insalubrité, le premier représentant une source de préoccupation croissante chez les bailleurs de passoires thermiques visées par une interdiction de mise en location.

Sollicité dans une moindre mesure par les collectivités sur le bail réel solidaire et l’habitat indigne, le réseau créé en 1975 par les pouvoirs publics incite actuellement les ménages à rénover. « La rénovation reprend après l’accalmie de fin d’année », même si les différentes annonces gouvernementales (hausse puis baisse du budget de l’Agence nationale de l’habitat, énième simplification de MaPrimeRénov’…) freinent les passages à l’acte, assure Roselyne Conan. « Nous leurs disons : consommez ces aides qui seront sans doute rabotées » en 2025, car l’Etat doit réaliser des économies, ajoute-t-elle.

« Le neuf plaît »

Si « le neuf plaît à certains ménages en termes de consommations énergétiques », les Adil n’incitent pas forcément à acheter, poursuit-elle. « Quand le projet d’acquisition suppose de s’éloigner de son lieu de travail, un deuxième véhicule, des frais de garde d’enfants... nous expliquons que ce n’est pas le moment d’acheter », explique-t-elle, en référence à l’année écoulée sur fond de rapide hausse des taux.

Financés par l’Etat, les collectivités, les bailleurs sociaux ou encore les banques, les Adil ont « intérêt à ce que le parcours résidentiel se fasse sans écueil », rappelle Roselyne Conan.

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