Riche de 16 000 pièces représentatives des arts du feu, le musée national Adrien-Dubouché de Limoges (Haute-Vienne) ne présentait plus les conditions nécessaires au fonctionnement d’un établissement contemporain. Il devait donc s’adapter à l’accueil d’un public élargi et se doter de nouvelles possibilités de présentation des collections. Le concours de maîtrise d’œuvre de cette restructuration-extension, lancé en 2003, a été remporté par l’architecte autrichien Boris Podrecca associé à la muséographe Zette Cazalas (Zen+dCO).
Architecture brute/Céramique raffinée
« Mon travail traite de la dichotomie entre ancien et moderne, explique l’architecte : préserver l’histoire, les collections, la structure originale des bâtiments et adapter le lieu aux différents publics, créer un accès fonctionnel plus vaste. La stratégie au musée, c’est le contraste entre une architecture à l’aspect brut et la céramique raffinée. L’hommage est rendu à la porcelaine par la mise en valeur de ses qualités : contours précis, finesse, féminité, translucidité, transparence, etc. Le musée est un cadre pour les objets. Il n’est pas seulement une vitrine mais un lieu de rencontres ».
Ode
Coté muséographie, Zette Cazalas a créé le « schéma directeur de positionnement des pièces de la collection. Un schéma destiné à faciliter le parcours global de visite, avec une structure simple, efficace, héritée du programme, en harmonie avec les espaces actuels de visite et leur extension : un dispositif inaugural, le « Plateau des techniques » ; une présentation de la chronologie des pièces ; une perspective retrouvée des deux salles et du salon d’honneur du 1er étage formant une ode pour la présentation de la porcelaine de Limoges avec une vingtaine de « vitrines-conques » ».