"Ouverture" et "accessibilité", dans toutes les acceptions de ces termes, telle est l'ambition affichée par Henri Loyrette, président du Louvre et Christine Albanel, ministre de la Culture, pour la présentation des "projets et actions" du musée à l'horizon 2020. Avec 8,3 millions de visiteurs l'an passé, l'établissement a atteint ses limites. D'où le projet Pyramide, mené en concertation avec l'architecte Ieoh Ming Pei, pour mieux accueillir et guider les flux de visiteurs (horizon 2017). L'accessibilité à tous les publics, des abords et du cadre bâti, fait l'objet d'un schéma directeur qui implique une adaptation de l'offre culturelle et des parcours (audioguides, cheminements tactiles, pictogrammes, etc.) (2015). La sécurité incendie n'est pas en reste, avec un important programme de travaux de remise aux normes (2015). Des réaménagements intérieurs - Pavillon de Flore, Pavillon de Sully, ainsi que d'autres salles - seront effectués (2020) tandis que les 26 ha du jardin des Tuileries seront rénovés sous la direction de l'architecte en chef des Monuments historiques Alain-Charles Perrot afin d'améliorer le confort et les services aux promeneurs, et de remettre en état grilles, terrasses et bassins (2018).
Le musée entend aussi s'ouvrir à d'autres publics : avec les 2000 m2 des nouveaux espaces du département des arts de l'Islam, cour Visconti courant 2010 (Rudy Ricciotti, architecte), ainsi qu'avec le Louvre-Lens (Kazuyo Seijima et Ryue Nishizawa, architectes) fin 2010.
Le financement proviendra de l'Etat, des fonds propres de l'établissement et du mécénat privé, mais aussi des 400 millions d'euros sur 30 ans versés par les Emirats Arabes Unis pour l'appellation "Louvre" du musée d'Abou Dabi qui ouvrira en 2013 (Jean Nouvel, architecte). Sans oublier la création encore à l'étude, mais annoncée par Christine Albanel, d'un "fonds de dotation" au capital inaliénable dont seuls les intérêts viendraient financer les projets...
J.-F.D.
