Le fonds chaleur est relancé et voit son enveloppe grimper de 40%

Ce fonds , qui permet de financer des centrales biomasses et géothermiques, devrait disposer d’une enveloppe de 300 millions d’euros en 2019, selon le ministre de la Transition écologique.

DALKIA CHAUFFERIES ET RÉSEAUX DE CHAUFFAGE
Dalkia, Groupe EDF, chaufferie biomasse de l'usine Smurfit-Kappa de Biganos-Facture.

Le gouvernement semble avoir entendu les attentes de la filière renouvelable. A partir de 2019, le "Fonds chaleur", qui permet de financer les projets de production de chauffage alimentée par des énergies renouvelables (chaufferie au bois, réseaux de chaleur, géothermie…) sera augmenté de 40%.

Selon le quotidien Les Echos, François de Rugy, le ministre de la Transition écologique, l’a annoncé le mardi 2 octobre, à l’Assemblée nationale, devant la commission du Développement durable. Cette mesure qui doit faire l'objet d'arbitrage dans le cadre du PLF 2019 porterait ainsi le budget du dispositif à 300 millions d’euros.

Un bilan en demi-teinte

Lancé en 2009, ce fonds piloté par l’Ademe a permis de financer 4308 projets de production de chaleur renouvelable (biomasse, géothermie, solaire thermique, réseaux de chaleur…) pour une production totale de 2 157 900 de tep.

Malgré une hausse de 9% du budget en 2018 (215 millions d'euros), les associations et les collectivités locales engagées dans la transition énergétique estiment que l’enveloppe actuelle (ndlr : 215 millions d’euros en 2018) reste insuffisante pour respecter les objectifs 2023 de la PPE. Pour rappel, la feuille de route a pour but d’augmenter de 50% la production de chaleur renouvelable par rapport à 2014. 

La part d’EnR utilisées dans les réseaux de chaleur a bel et bien décollé, passant de 27% à 53% en dix ans, mais elle stagne autour des 50%, constatent les professionnels. Le reste est alimenté par des énergies fossiles et polluantes.

"Retard considérable"

Dans une lettre ouverte envoyée au premier ministre, le 14 septembre 2018, Amorce, AFPG, Enerplan, Fedene et le SER avaient alerté sur le retard « considérable » dans le développement de la chaleur renouvelable, "avec un rythme de croissance trois fois inférieur à celui prévu par la Programmation pluriannuelle de l’énergie". Le collectif soutient l’idée que les projets de chaleur renouvelable souffrent d’un problème de compétitivité prix par rapport aux énergies fossiles, même assujetties à la taxe carbone.

« Nous demandons en urgence une augmentation significative du niveau d’aide moyen apporté par le Fonds chaleur sur chaque projet de production et de distribution de chaleur renouvelable » clame le groupe qui se prénomme « Club de la Chaleur renouvelable ».

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