Le Mans accueillait, le 7 juin, les 2e Assises de l'eau organisées par la région des Pays de la Loire. Roselyne Bachelot, présidente de la Commission de l'aménagement du territoire et de l'environnement du conseil régional a mis ces assises sous le signe d'une réflexion « technicienne et démocratique ». Invités, des responsables d'associations de sinistrés se sont fait le relais de l'impatience des inondés, à l'instar de Michel Rioux, président de celle du Mans, qui s'indigne : « A quand des travaux ? »
Si des dossiers avancent, Jean-Louis Fougère, le nouveau maire de Saint-Nicolas-de-Redon, un des points chauds régionaux, a soulevé le problème du maître d'ouvrage souvent introuvable pour mener à bien les projets d'aménagement d'envergure qui se jouent des frontières administratives.
Pour autant, l'Etat investit de plus en plus. De 15 millions de francs en 1993 à 40 millions de francs en 1994, suite à la loi Barnier, on est passé à 110 millions de francs en 2001. Sans parler d'une connaissance scientifique accrue concernant la Loire.
Dans ce contexte, François Fillon, en clôturant ces assises, a posé la région « en territoire pertinent pour animer la gestion de l'eau, qui devient un enjeu stratégique ». En annonçant la tenue des 3e assises à Nantes sur la qualité de l'eau en 2003, il a souhaité « une professionnalisation de la gestion des Sage (1) ». Actuellement, seize périmètres de ces schémas d'aménagement et de gestion de l'eau sont arrêtés ou en cours de définition sur l'ensemble des Pays de la Loire.
(1) Schéma d'aménagement et de gestion des eaux.
PHOTO : Roselyne Bachelot, présidente de la Commission de l'aménagement du territoire et de l'environnement du conseil régional.