Le groupe immobilier VGP veut construire 100 000 m2 chez Stellantis à Mulhouse

Promoteur et investisseur en immobilier d’entreprise, VGP acquiert 21 hectares de terrain auprès du constructeur automobile, dans l’emprise de son usine, pour y développer un parc d’activités multi-utilisateurs. Il s’agit d’une nouvelle étape dans le plan d’expansion en France de cet opérateur belge.

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Site de l’usine automobile Stellantis de Mulhouse (Haut-Rhin)
Le site de l’usine automobile Stellantis de Mulhouse (Haut-Rhin) va accueillir un parc d’activités sur l’une de ses parcelles au sud-est, cédée à l’opérateur VGP.

VGP a annoncé, ce 30 janvier, l’acquisition d’une partie des terrains de l’usine automobile Stellantis de Mulhouse (Haut-Rhin) dans le but d’y créer un parc d’activités. Sur la parcelle concernée de 21 hectares, le projet de ce développeur, investisseur et gestionnaire d’immobilier d’entreprise porte sur la construction d’environ 100 000 m2 « à destination d’entreprises industrielles et logistiques », sans nécessairement qu’elles aient un rapport direct avec l’activité automobile. Les travaux devraient démarrer au premier trimestre 2025, pour livraison des premiers lots à la fin de cette même année. Les bâtiments viseront la certification Breeam Excellent, « au minimum » selon VGP. Pour la réussite de la commercialisation, le promoteur mise sur la localisation dans un secteur trinational, à 50 km de Fribourg-en-Brisgau (Allemagne) et 25 km de Bâle (Suisse), de surcroît à l’intersection des autoroutes A35 et A36 qui mènent respectivement vers Strasbourg et Bâle (Suisse).

Cette transaction, dont le montant n’a pas été communiqué, n’est pas la première entre les deux signataires. En novembre dernier, Stellantis avait déjà cédé à VGP quelque 19 hectares de son site de recherche-développement de Vélizy-Villacoublay (Yvelines), pour un objectif et un calendrier similaire : un parc d’activités de 80 000 m2 à partir de 2025-2026. Et, en Allemagne, le groupe immobilier va également reconvertir 70 hectares de l’usine historique Opel de Rüsselsheim du constructeur franco-italien.

Objectif 350 000 m2 en France

VGP fait ainsi des terrains Stellantis le levier d’un plan de développement en France. Celui-ci passe également par la réaffectation d’une friche industrielle en 150 000 m2 bâtis à Petit-Couronne à côté de Rouen (Seine-Maritime). Le groupe annonce ainsi disposer d’un portefeuille foncier cumulé de 73 hectares dans l’Hexagone, devant lui permettre le développement de 350 000 m2 de bâtiments. Et ce, « deux ans seulement après le début d’engagement sur le marché français, à partir de la force de frappe déjà constituée ailleurs en Europe », souligne un porte-parole de VGP. L’expansion doit se poursuivre.

Une autre vente Stellantis pour Soprema

Cet acteur de propriété familiale basé en Belgique totalise une valeur nette d’actifs en propriété de 2,2 milliards d’euros à mi-2023, répartis dans 17 pays, principalement en Allemagne, Italie, Espagne et Europe centrale. Il compte un effectif de 371 salariés.

Pour Stellantis, la vente de ce terrain répond à la stratégie de concentration des moyens de production automobile sur des superficies plus restreintes, ainsi que le constructeur l’a déjà pratiqué sur ses sites de Rennes (Ille-et-Vilaine) par la vente de parcelles au groupe Eiffage et à Sochaux (Doubs) avec les collectivités locales. A Mulhouse, il a cédé récemment 12 autres hectares : ils accueilleront en cours d’année le chantier d’une nouvelle usine du groupe alsacien Soprema, pour des isolants en mousse polyuréthane. Ce projet de plusieurs dizaines millions d’euros d’investissements vise son dépôt de permis ce printemps et sa mise en service début 2026.

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