«Gravées dans la mémoire
Des lignes blanches striées de vert et de noir
Des lignes blanches horizontales striées de vert et noir
Des lignes blanches striées de noir
Des lignes blanches verticales striées de noir
Des «espaces verts»
De l’horizontalité qui se répète
De la verticalité qui se détache
Des «espaces verts»
C’est lequel le tien?
T’es au combien déjà?
Ici c’est le quartier des peintres
Là t’as le quartier des écrivains.
T’es «à Cézanne»?
Ouais. Toi aussi?
Non moi j’suis «à Chénier» […]» Jean-Charles Massera
L’auteur évoque ici des souvenirs, des lignes blanches striées de vert et de noir, fourrées aux confins des Yvelines. Un lieu où les rues et les collèges portent des noms d’artistes et d’écrivains, des noms à la fois proches et loin de Paris qui ne renvoient qu’à eux-mêmes. Mais cette histoire qui se situe au Val Fourré est aussi une invitation.
Jean-Charles Massera est artiste et écrivain, auteur de fictions et de pièces de théâtre, notamment «United Emmerdements of New Order» (P.O.L, 2002), «A cauchemar is born» (Verticales, 2007), «We Are L’Europe» (Verticales, 2009). Son travail d’image a également été exposé et diffusé dans de nombreux centres d’art, musées et festivals en Europe et en Amérique du Nord.
La semaine prochaine : «Le dernier trajet de Roland Barthes», par Laurent Binet…
Films co-produits par Le Pavillon de l'Arsenal et Année Zéro.