Paré à toute éventualité. A l'orée de la saison hivernale, le barrage de Saint-Sernin-du-Bois (Saône-et-Loire), près du Creusot, se conforme à l'obligation réglementaire de garantie de stabilité en cas de crue millénale. Sous la maîtrise d'ouvrage de la communauté urbaine Creusot-Montceau, dont cet ouvrage alimente toute la partie nord en eau potable, les travaux de 4,4 M€ HT ont été réalisés jusqu'à l'été 2024 par Océlian, mandataire (Vinci Construction), Aevia (Eiffage), TPGEO, Bongard-Bazot & Fils et Carpi Tech, sous la maîtrise d'œuvre d'Artelia.
« L'opération a principalement consisté à améliorer l'étanchéité du barrage en amont », résume Jonathan Meslin, conducteur de travaux chez Océlian. Cet objectif a été atteint par la réalisation d'un nouvel évacuateur de crue, ainsi que par la modification du chenal et la création d'un ouvrage de dissipation et de restitution en aval de l'évacuateur. De plus, un béton fibré à ultra-hautes performances (BFUP) a été appliqué sur les parois de la galerie souterraine du barrage pour la renforcer, car elle peut devoir faire face à d'importants débits en cas d'inondations.
Géomembrane sur le parement. Cette retenue d'eau stratégique de 800 000 m3 et 17,6 m de hauteur maximale construite en 1921, a également vu l'étanchéité de son parement améliorée grâce à la pose d'une géomembrane composite et à des injections de coulis dans les fondations, de sorte à créer un rideau étanche sur toute la hauteur. Par ailleurs, les nouvelles vannes, de type « jet creux », assurent « une grande dissipation d'énergie avant le rejet dans la galerie, faisant du dispositif de vidange un organe de régulation des crues », souligne la communauté urbaine. La mise aux normes a été complétée par la rénovation de la maçonnerie, constitutive de la structure du barrage.