Le CITE en question chez les artisans : « Nous créons nos propres coups de pouce toute l’année »

José Sallot dirige la société CFIM, installateur aluminier à Ozoir-la-Ferrière (Seine-et-Marne). Il nous donne son point de vue sur l'impact du Crédit d’impôt transition énergétique sur son activité.

José Sallot
José Sallot, CFIM

« Le CITE, c’est toujours un plus pour notre business. Même si nos clients de catégorie CSP+ ne l’attendent pas. Mais comme généralement ils n’ont droit à rien, ils ne s’en privent pas. Maintenant, par rapport à notre métier d’aluminier, cette version 2019 est une double peine. Elle incite les clients à choisir du PVC moins cher que de l’aluminium. Mes clients dépensent en moyenne 14 000 € pour cinq fenêtres, soit une aide fiscale de… 500 €. On ne peut pas dire que ce soutien fiscal soit décisif dans leur projet.

Du coup, nous créons nos propres coups de pouce en réalisant toute l’année  des opérations VIP : la couleur au même prix que le blanc, la thermique renforcée, le vitrage retardateur d’effraction inclus... Supprimer le CITE, puis le rétablir de moitié par rapport aux autres types de travaux de rénovation énergétique a envoyé un mauvais signal. De plus, il est incohérent avec la politique de transition énergétique. Si la fenêtre en PVC affiche certes de bonnes performances thermiques, en tant que produit dérivé du pétrole, elle ne s’inscrit pas dans un cercle vertueux. »

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