Le Cerema et InfraNum veulent développer les modèles de Smart cities

Au SMCL à Paris, le Cerema et InfraNum viennent de signer un partenariat pour doper le numérique dans les territoires et préparer les collectivités à devenir "smart". 

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Angers compte parmi les exemples emblématiques de Smart Cities français.

Lors du Salon des maires et des collectivités locales (SMCL) qui se tient en ce moment à Paris, Porte de Versailles, le Cerema et la fédération InfraNum viennent de signer un partenariat afin de coordonner et de renforcer leurs actions pour la transition numérique des territoires.

« Concrètement, il s’agit d’apporter aux citoyens de nouveaux services et d’optimiser les coûts grâce au numérique », résume Etienne Dugas, président d’InfraNum. Selon lui, le Plan France très haut débit (THD) est sur les rails et « tous les travaux seront achevés au plus tard en 2025 ». Restera ensuite à raccorder effectivement ces nouveaux réseaux, alors qu’un tiers seulement sont connectés aujourd’hui.

Harmoniser la collecte des données

Le partenariat entre les deux organismes vise donc à anticiper et préparer la prochaine étape : les territoires connectés. InfraNum va participer au programme CAPAcities imaginé par le Cerema et Chronos et co-piloté par l'Ademe. « Maintenant que les territoires ont déployés les infrastructures pour accueillir la fibre partout, il s’agit d’offrir de nouveaux services aux citoyens », reprend Etienne Dugas.

Un réel défi puisque, pour l’instant, les collectivités gèrent en silo la plupart de leur prérogatives : eau, transport, assainissement, collecte des déchets, éclairage, etc… Si les villes se numérisent à vive allure, il reste encore d’épineux problèmes à résoudre en lien avec la collecte et la structuration des données.

« Le préalable est de s’assurer que la collectivités est réellement propriétaire des données au même titre qu’elle possède les réseaux dans le cadre d’une délégation de service publics », rappelle Etienne Dugas. Reste ensuite à organiser la collecte de ces informations et à déterminer un format harmonisé afin que les renseignements puissent être utilisés pour piloter et organiser des services. Tout cela dans le respect du  Règlement général sur la protection des données (RGPD) et des exigences de la Cnil.

Créer un modèle économique pour les smart cities

Le partenariat va donc se concrétiser par le choix de quatre collectivités, comptant entre 50 000 et 150 mille habitants, afin de co-construire avec elles ce que pourrait être « leur smart city ». Ce choix devrait être connu début 2022.

« Leurs retours d’expérience vont nous permettre de déterminer un business model avec des standards duplicables », souligne le président d’InfraNum. Ce sera bien l’objectif final du partenariat avec le Cerema, puisque l’organisme public va ainsi réfléchir à une stratégie de long terme en matière de numérique pour les collectivités, tandis qu’InfraNum servira de coordinateur pour créer ce fameux modèle économique.

Pour l’instant, « le momentum de la campagne présidentielle peut servir de caisse de résonnance pour ces idées qui pourront ensuite être déployées dans les territoires », espère Etienne Dugas. Pour l’instant, les collectivités qui veulent être « smart » peuvent déjà profiter des 30 millions d’euros alloués au programme d’investissement d’avenir 4 (PIA 4) baptisé « Territoires intelligents et durables ».

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