La société a fêté son vingtième anniversaire l’an dernier. Pendant ces années, elle a réalisé plus de 1900 projets à travers 70 pays. Pourtant, Luséo, fondé par Medhi Bouaya, ancien ingénieur de Bouygues Bâtiment International n’est pas connue en France. « Nous sommes habitués à travailler de concert avec les grands noms français, qu’il s’agisse des architectes comme Portzamparc Architectes Paris, Wilmotte & Associés ou AIA et des bureaux d’études comme Setec, Artelia ou Ingérop », commente le fondateur.
Privilégier les profils féminins
L’ambition de l’entreprise qui a réalisé 23 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2024 est désormais de s’implanter en France. De nouvelles agences viennent d'être mises en place à Nantes, Lille, Paris et Lyon depuis le début de l’année et Medhi Bouaya table sur le recrutement de 20 personnes en 2025. Pour attirer les talents, le dirigeant mise sur l’innovation et… les femmes ! « La seule politique est de privilégier les profils féminins dès que possible à compétences égales », explique-t-il. Un choix perceptible ensuite dans les effectifs qui comptent une majorité de femmes (2/3) et l’évolution des carrières, puisque plusieurs services ont été confiés à des femmes. C’est le cas, par exemple du département électricité qui compte 80 personnes.
Optimisation des logiciels grâce à la collaboration
Côté innovation, Luséo, qui participait pour la première fois à un salon avec BIM World à Paris début avril, investit depuis plusieurs années sur le Building information modeling. « En 2009, nous réalisions des synthèses en 3D et depuis 2017, nous ne travaillons qu’en BIM », reprend Medhi Bouaya. La première activité de l’entreprise concernait à l’origine les corps d’état techniques (fluides, courants forts et faibles, réseaux, etc…) des domaines traditionnellement « oubliés » et où le BIM facilite le travail des ingénieurs.
Management de la donnée
Une expérience qui permet à Luséo de s’appuyer sur les développements et les personnalisations par ses experts des logiciels de modélisation. « Grâce aux API, nous interconnectons nos outils métiers avec les solutions collaboratives ce qui accélère le rendu des notes de calculs, par exemple », illustre le dirigeant. La société est également certifiée ISO 19 650 1 et 2. Une certification relative au management de la donnée, qui traite plus spécialement des moyens pour la collecter, la traiter et enfin, la restituer. Des compétences utiles à l’heure de l’avènement de l’intelligence artificielle.