Le bout du tunnel pour la ligne 4 du métro parisien

Travaux souterrains -

La présence d’anciennes carrières a compliqué les travaux de prolongation de 1 470 m de la ligne 4 du métro parisien qui s’achèvent avec la création d’une nouvelle station.

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Le creusement des 650 m reliant l’actuel terminus de la Porte d’Orléans de la ligne 4 du métro parisien à la future station Mairie de Montrouge est terminé. Après ce lot T1, c’est aujourd’hui le lot T2 qui achève les travaux de la nouvelle station. Le groupement d’entreprises réalise les tunnels d’accès aux quatre coins de ce rectangle de 22 m x 30 m. Des ouvrages complexes en raison des fortes pentes des couloirs et de leur implantation dans des terrains médiocres à 2 ou 3 m sous les fondations des immeubles. « La jonction entre les deux lots a eu lieu le 20 novembre 2010 », se rappelle Bernard Bizon, responsable du projet à l’entreprise Bec (lot T1). L’essentiel des travaux a été réalisé en souterrain par une haveuse au rythme de 10 m par semaine. Il fallait maîtriser les tassements, notamment lors du franchissement du périphérique, sous une couverture très faible (de 4,50 à 6,50 m d’épaisseur) au contact du radier des égouts !

La principale difficulté est survenue au début du creusement, d’anciennes carrières de calcaire mal remblayées ayant causé un affaissement de la dalle supérieure et la décompression de la couche de marnes et caillasses en surplomb. « Heureusement, cette zone délicate se situait sous un square et les conséquences des tassements ont été moins importantes que pour nos collègues de Razel, côté Montrouge », ajoute le responsable Bec. Sur le lot T2, les travaux ont dû être réalisés de manière traditionnelle.

Injections de confortement

L’emprise des anciennes carrières couvrait une grande partie de la zone de la future station Mairie de Montrouge, un tunnel voûté de 13,50 m d’ouverture et 100 m de longueur. « Le confortement des carrières s’étant révélé insuffisant, il a été décidé d’injecter les terrains situés au-dessus », explique Jean-Claude Durand, directeur de chantier de Razel. Impossibles à mener depuis la surface, ces injections ont été exécutées à partir d’une galerie de culée de la station. Une décision qui s’est avérée justifiée comme l’ont révélé les vides injectés mis en évidence lors des terrassements.

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