Le Bipe prévoit un coup de frein dans la construction

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La société d'études économiques et de conseil prévoit un net ralentissement de la croissance de l'activité dans la construction en 2007 et en 2008: lors de la dernière réunion du Club construction, en septembre, il a tablé en effet sur une croissance en volume de 2,1% cette année et de 1,9% l'an prochain, à comparer avec 4,5% en 2006.

C'est le logement neuf qui est le principal facteur de ralentissement en 2007: "2007 devrait être la première année de baisse des mises en chantiers depuis 2002, indique le Bipe qui avance le chiffre de 410 000 mises en chantier en métropole. "Mais cela peut être à + ou – 5000", tempère Michel Vivinis, directeur général adjoint du Bipe.

A l'inverse, le non-résidentiel se porte bien sous l'effet à la fois de la création d'emplois dans les services – gros consommateurs de bureaux – et d'une production industrielle tirée par la demande en biens d'équipements. La fin du plan hôpital 2007 et la mise en place d'Hôpital 2012 se ressentent aussi sur la conjoncture.

Les TP sont tirés par la dernière ligne droite avant les municipales. En effet, le retard d'un an de ces élections a modifié le cycle des investissements de communes, très lié à ce type de scrutin.

Bascule entre neuf et existant

En 2008, les prévisions du Bipe restent favorables, bien que moins flatteuses. Dans le logement neuf, une stabilisation de la production est attendue grâce à l'effet des mesures en faveur de l'accession qui se traduiraient par 10 000 mises en chantier supplémentaires. De même, la relance du logement social ferait sentir ses effets. On resterait donc autour des 410 000 mises en chantier. Bonne année aussi pour le non-résidentiel. Comme après toute élection, les investissements des communes en travaux publics seraient moins soutenus mais les grands chantiers TGV prendraient le relais.

En fait, la bonne surprise viendrait des travaux d'entretien-amélioration dans le logement, en raison du programme de renouvelle urbain et de la rénovation énergétique des bâtiments. "Les diagnostics de performance énergétique vont conduire les bailleurs et maîtres d'ouvrage à intégrer des travaux quand le marché commencera à réagir", analyse Michel Vivinis. "En outre, l'Etat a pris des engagements sur son patrimoine dans le cadre du Grenelle de l'Environnement". "Si le marché du neuf se ralentit, on peut basculer les travaux sur le parc existant".

Selon le Directeur adjoint du Bipe, "l'inflation était en partie due au neuf. Le glissement des prix dans l'entretien-amélioration devrait se ralentir dans les deux années à venir". La croissance de la part des travaux dans le bâtiment – moins cycliques que le neuf – est, en outre, une nouvelle susceptible de rassurer des jeunes qui considèrent le secteur comme risqué.

En outre, "la réhabilitation est plus attractive que le neuf car elle permet de rencontrer beaucoup de gens, d'être en contact avec les clients", note Michel Vivinis. Ce serait alors un atout pour rehausser l'image du bâtiment

FV

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