Assise sur une dalle calcaire fracturée au-dessus d’une ancienne carrière, elle a nécessité la réalisation d’un radier de 3 m d’épaisseur et de 450 colonnes de « jet grouting ». « La maîtrise des tassements, compte tenu des anomalies du terrain et de la fracturation de la dalle calcaire nous servant d’assise, a été obtenue par la réalisation d’un complexe constitué d’un radier de 3 m d’épaisseur, au-dessus de cette dalle, et de 450 colonnes de jet grouting, au-dessous, au niveau des points les plus chargés de la tour : poteaux périmétriques et noyau », détaille Pascal Blanc. L’ouvrage ne comprenant pas de parking en sous-sol mais seulement deux niveaux de locaux techniques, la fouille ne dépasse pas 13 m de profondeur. Dotée d’une ossature en béton avec un noyau de 26 x 19 m pour des dimensions totales de 55 x 34 m, la tour met en œuvre des voiles de 30 à 80 cm d’épaisseur selon les niveaux, des poteaux de 1 m de diamètre en moyenne (béton haute performance C80/95), ainsi que des poutres de 10,50 m de portée. Côté équipement, Majunga sera dotée de 16 ascenseurs ThyssenKrupp à récupération d’énergie et système de manœuvre à destination de 1 800 kg à 6 m/s (batterie haute) ou 4 m/s (batterie basse).
Dans les étages, au nombre de 47 au total mais de 40 seulement au-dessus de l’esplanade, le chantier fait appel à un coffrage autogrimpant avec, en moyenne, un niveau complet de voiles réalisé par semaine.
Côté est, l’ouvrage se distingue par son étonnante façade triple vitrage à pans inclinés en forme de vagues. Dimensionné pour 4 500 postes de travail, l’édifice offre une Shon de 69 500 m2 avec 1 300 à 1 500 m2 par plateau.