Le recours au bois et à un chantier vert de type filière sèche a permis de contourner l'une des difficultés du projet tenant à l'interdiction faite aux camions d'emprunter le passage, large de 3,5 m. Dans les deux cas, il s'agit de bâtiments R + 3 + combles à structure poteaux-poutre, dont la cage d'escalier est en parpaing, le rez-de-chaussée en béton. Tout le reste - façade, ossature et planchers - est en bois. Du sapin du nord de l'Europe pour la charpente, et du contreplaqué marine lasuré pour les façades ainsi que des panneaux en fibrociment.
Une attention particulière a été apportée à la gestion de l'énergie et au confort acoustique (grâce notamment à un plancher composé d'un complexe PVC, dalle Aquapanel, bois et isolant). La structure bois est associée à une forte isolation de dix-huit centimètres en laine minérale en façade et en toiture. Les bardages en façade sont sans entretien.
Une certification Habitat & Environnement
Les appartements sont dotés d'appareils économes en eau, de meubles sous évier adaptés au tri sélectif. Le chauffage et l'eau chaude sont assurés par une chaudière à gaz basse température à ventouse. L'opération s'inscrit dans une démarche de certification Habitat & Environnement. La mise en œuvre a été facilitée par des délais raccourcis permis par la construction en bois, dont les éléments sont préfabriqués : une semaine à deux personnes pour monter un étage, contre deux semaines et quatre personnes pour une structure classique béton.
Appel d'offres infructueux
Néanmoins, l'opération a été difficile à mener à bien. Plusieurs appels d'offres ont été infructueux, les projets ont subi de nombreuses modifications, et, en raison de ces fortes contraintes et du caractère pionnier de l'opération, le coût des travaux au mètre carré habitable atteint 3 657 euros hors taxes pour l'immeuble de la rue du Mont-Cenis, et 3 250 euros pour celui du passage du Mont-Cenis.
Paru dans Le Moniteur n° 5538 du 15/01/2010