La direction de La Samaritaine a annoncé mardi en Comité hygiène et sécurité une "fermeture totale pour une période de 12 à 18 mois" du magasin pour "mise aux normes impérieuses" de sécurité avant des "travaux longue durée par phases ou non".
La durée des travaux de mise en conformité des 61.000 m² des bâtiments vétustes, exigée depuis plusieurs années par la commission technique de sécurité de la préfecture, pourrait varier de 3 à 10 ans selon le mode opératoire choisi, qui ne devrait être connu que le 15 juillet, date de la réunion extraordinaire du CHSCT.
"La direction technique a annoncé au CHSCT une période conservatoire de fermeture totale de 12 à 18 mois de la Samaritaine pour mise aux normes impérieuses (de sécurité) avant le début de travaux de longue durée par phases ou non" a indiqué à l'AFP, Frédéric Milleret, délégué CFTC et membre du CHSCT.
Selon le délégué syndical "la direction n'a pas fait connaître le choix du mode opératoire des travaux longue durée, par phases (avec maintien de l'activité commerciale) ou non avec fermeture totale".
M. Milleret estime que "ce choix devrait être annoncé au CHSCT extraordinaire du 15 juillet" prochain.
Les "conséquences sociales et économiques de cette (première) fermeture de 12 à 18 mois seront annoncées par la direction mercredi au Comité d'entreprise", a ajouté le délégué CFTC.
Fin juin, le PDG de La Samaritaine, Philippe de Beauvoir a indiqué aux 1.450 salariés le prolongement "jusqu'à mi-juillet au moins" de la fermeture à titre conservatoire du grand magasin, dont les rideaux de fer ont été baissés dans l'urgence le 15 juin au soir.
Quelques 300 salariés sont toutefois maintenus sur le site depuis, pour assurer accueil, sécurité, maintenance et tâches administratives.
Les salariés plaident pour une fermeture du magasin par tranches (phases), avec maintien de l'activité. Ils redoutent une volonté cachée de la direction de sacrifier La Samaritaine pour transformer l'immeuble de style Art déco, datant de 1905, en une galerie marchande de luxe ou un autre projet immobilier.
(AFP)