La renaissance du Familistère de Guise n’est plus une utopie

Les chantiers se suivent dans la cité idéale imaginée par Jean-Baptiste André Godin au XIXe siècle en Picardie, à côté de son usine de poêles. De nouvelles salles d’exposition ouvriront fin mai, marquant ainsi l’achèvement de la partie muséale du programme de revalorisation du site. Prochaines étapes : le logement et l'hôtellerie.

A Guise, dans l’Aisne, le Familistère franchit une nouvelle étape. Le musée racontant l’épopée de cette cité idéale, construite entre 1859 et 1884 par Jean-Baptiste André Godin pour loger les ouvriers de son usine de poêles, est sur le point d’être achevé. Le 31 mai prochain, 12 nouvelles salles seront inaugurées dans le pavillon central de ce Versailles de la classe laborieuse.

Cette deuxième phase de la réalisation de ces espaces d’exposition, menée par Frenak + Jullien Architectes, marque le quasi-aboutissement du pan muséographique du programme engagé il y a 14 ans pour permettre la renaissance de cette rare utopie réalisée, un vaste ensemble d'habitations et de services autogérés, inspiré par le projet de phalanstère de Fourier. « Alors que nous sommes en chantier depuis 2000, une page se tourne », remarque en effet Frédéric Panni, le conservateur du Familistère. Mais dans le cadre de l'opération Utopia, lancée par le département de l'Aisne pour revaloriser le site, il reste à mener plusieurs campagnes de travaux, avec cette fois des objectifs sociaux et économiques. Ainsi l'aile droite sera aménagée pour proposer de nouveaux logements tandis qu'un hôtel sera créé dans l’aile gauche.

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