Alors que les recommandations du haut conseil pour la sécurité financière (HCSF) en matière de crédit immobilier deviendront contraignantes dans quelques jours, Bercy et la Banque de France ont tenu un point presse ce mardi 14 décembre pour rassurer le marché immobilier.
Rappelons que le HCSF préconise de limiter le taux d’effort à 35% des revenus disponibles et que la maturité des crédits immobiliers ne dépasse pas 25 ans. Pour une acquisition en Vefa, le HCSF autorise un délai supplémentaire de deux ans, portant la durée totale du crédit immobilier à 27 ans maximum. Ces conditions devront être respectées pour 80% des crédits immobiliers octroyés par un établissement bancaire, le HSCF autorisant une certaine flexibilité pour 20% des dossiers.
Production de crédits plus élevée qu'en 2019
« Toutes les banques respectent ces nouvelles contraintes et ça ne s’est pas traduit par une baisse de la production de crédit immobilier », se félicite-t-on à Bercy. A la fin du mois d’octobre, 24,5 mds€ de crédit ont été octroyés selon la Banque de France. Or renégociation et rachat de crédit, le volume de prêt nouveau atteint 19,7 mds€. « En 2019, avant la crise donc, on était plutôt au niveau de 20,5 mds€ (tout confondu, NDLR) », poursuit-on à Bercy.
A la Banque de France, on note tout de même « que le marché immobilier est en train de se transformer, et que la demande évolue. Potentiellement des poches de valorisation élevées mais qui ne suscitent pas d’inquiétude ». Les taux bas (1,06% en moyenne selon Crédit Logement CSA) portent la demande et maintiennent les niveaux de prix dans l'ancien et dans le neuf.
Notons que les Notaires de France ont enregistré près d’1,2 million de transactions ces 12 derniers mois notent des hausses de prix de l'ordre de 5,2% en moyenne pour les appartements anciens et de 9% pour les maisons anciennes. Dans le neuf, les promoteurs immobiliers, via la FPI, communiquent sur des hausses de prix de 3,7% entre le troisième trimestre 2021 et celui de 2020. « Les hausses de prix enregistrées en France depuis 2015 sont plus faibles que chez nos voisins européens, comme l'Allemagne ou les Pays-Bas », poursuit-on à Bercy.