La région Ile de France vient de rendre publique une étude prospective relative au potentiel et à la faisabilité de la production des dirigeables gros porteurs(DGP), réalisée par le cabinet d'audit Ernst and Young.
A la Poste, « même si ça peut faire sourire, on prend au sérieux l'utilisation des dirigeables comme moyen de transports » a déclaré M. Wildoecher, en charge du remplacement de la flotte de transports de l'Ile de France. En effet, le groupe historique avait déjà commandé une simulation sur ce moyen de transports à l'école des Mines de Lyon dont les conclusions se sont révélées encourageantes. Mais pour M.Wildoecher, il est temps de passer à une expérimentation grandeur réelle. Notamment pour le trajet entre le continent et la Corse qui semble le plus adapté à ce type de transports.
Très polluant
Pour l'instant, pour une distance qu'un avion traverse en 1 heure, le DGP met 7 à 8 heures.
C'est pourquoi les segments de marchés porteurs se limitent aujourd'hui au transport exceptionnel ou au transport en zones difficiles d'accès.
De plus, les technologies actuelles restent tout de même très polluantes (dégagement de CO2 par tonne transporté bien supérieur à celui d'un poids lourd). En outre, l'hélium, carburant du ballon, est une ressource non renouvelable. Il faut donc espérer la venue d'une rupture technologique pour que les ballons dirigeables s'imposent comme une réelle alternative écologique au transport aérien et au fret ferroviaire.
Pour reprendre les propos du Directeur du Musée de l'air, intéressé aussi par ce moyen de transport, "il faudra du temps".