Pensé pour assurer la continuité de la grande vitesse entre la France et l’Espagne, le projet de ligne nouvelle Montpellier-Perpignan (LNMP) vient de franchir une grande étape. Par arrêté en date du 16 février, le ministère des Transports a déclaré d’utilité publique sa phase 1. Celle-ci consiste à créer 52,3 km de ligne nouvelle et 7 km de raccordements ferroviaires entre Béziers et Montpellier pour un gain de temps de 18 minutes et un coût estimé de 1,855 Md€ HT. Ce tronçon sera, par ailleurs, en capacité d’accueillir des trains de marchandises en plus des trains voyageurs (ligne mixte).
Ces premiers travaux doivent débuter en 2029 pour une mise en service en 2034, six ans avant la livraison de la seconde et dernière phase entre Béziers (Hérault) et Perpignan (Pyrénées-Orientales) : soit, 97,7 km de ligne nouvelle, deux créations de gares et 23 km de raccordements ferroviaires. Selon la dernière estimation, l'investissement global s'élève à 6,12 Mds €.
Le financement de la première a été bouclé en septembre 2022. Toutes les collectivités mettront la main à la poche. 40% pour les communes, Montpellier Méditerranée Métropole et le département de l'Hérault. 40% pour l'Etat et 20% pour l'Europe.
Connexion avec Paris et l’Espagne
Dans un communiqué paru le 22 février, Carole Delga, à la fois présidente de la Région Occitanie et de la société de financement, a déclaré que la LNMP « doit faciliter la connexion de l’Occitanie avec Paris et l’Espagne. Elle participera également à compléter cette grande ambition que j’ai pour le Sud de la France, un réseau à grande vitesse entre Bordeaux et Marseille et au-delà jusqu’à Nice ». La LNMP permettra à terme de relier Perpignan et Paris en 4h20 contre 5h10 aujourd’hui.
Pour l’élue, le projet a une autre vertu : « La création de ce nouveau chemin de fer permettra de développer les trains du quotidien, proposer un RER sur notre littoral et favoriser le fret ferroviaire aux camions de l’autoroute A9. Je rappelle également le risque de submersion de la ligne actuelle face à la montée des eaux. En somme, la nécessité de ce projet ferroviaire, transport décarboné, sobre et sûr, est indiscutable. ».