La Médiation des entreprises veut booster les achats – publics et privés - responsables. Pour y parvenir, elle vient de dévoiler, ce mercredi 13 octobre, en compagnie de Marielle Morandi, conseillère chargée de l’économie responsable au cabinet d’Olivia Grégoire, secrétaire d'état chargée de l'économie sociale, solidaire et responsable, et Jean-Luc Baras, président du Conseil national des achats, le tout nouveau Parcours national des achats responsables.
Une charte actualisée
Le nouveau circuit décrit par le Médiateur, Pierre Pelouzet, débute par « la charte relations fournisseurs responsables » qui inclut désormais les notions « d’achats responsables ». « Depuis 10 ans et la rédaction de la première charte, les choses ont évolué », explique-t-il. L’objectif premier de cette nouvelle mouture est donc de rendre les engagements plus explicites. Par exemple, la charte intègre les problématiques de responsabilité environnementale et sociétale. Elle vise également le professionnalisme et l’éthique de la fonction achat.
« En outre, poursuit Pierre Pelouzet, nous voulons donner à cette nouvelle charte un côté universel afin qu’elle s’adresse à tout type d’organisation. Car, à l’origine, nous visions les relations clients-fournisseurs des grands groupes avec les PME. Or, on s’est rendu compte, chemin faisant, que les PME voulaient aussi rejoindre les engagements de la charte, tout comme les ETI et les entités publiques. Cette nouvelle version sert dorénavant de base à un programme d’achats responsables et conduit plus naturellement vers le label ».
Un outil d’autodiagnostic et le label
La vraie nouveauté de ce parcours est la création d’un outil d’autodiagnostic flash qui sera disponible sur la plateforme impact.gouv.fr dans les prochaines semaines. « Simple et pédagogique, il permettra d’éclairer les dirigeants sur ce que recouvrent les achats responsables », détaille le Médiateur des entreprises. Autrement dit, ce formulaire d’une trentaine de questions permet de faire un état des lieux des pratiques des organisations et jauger leur maturité en termes d’achats responsables.
Enfin, le parcours s’achève par l’obtention du label relations fournisseurs et achats responsables, qui pour mémoire, est adossé à la norme ISO 20 400.Sur cette dernière étape, une évolution est également en cours puisque dans les prochains mois il sera gradué : bronze, argent et or. « L’objectif est d’accroître le nombre de labélisés et les faire progresser petit à petit », explique Pierre Pelouzet. Rappelons en ce sens que le Médiateur, poussé par le gouvernement, souhaite que 80% des achats de l’Etat soient labélisés fin 2022.
