La LGV éviterait Marseille et Toulon, selon le président du Conseil général des Alpes-Maritimes

La future ligne ferroviaire à grande vitesse (LGV PACA) destinée à relier Paris à Nice évitera Marseille et Toulon et empruntera, a partir de gare TGV d’Aix-en-Provence, le "tracé nord" qui longe l’autoroute A8.

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La LGV PACA destinée à relier Paris à Nice évitera Marseille et Toulon

C’est du moins ce qu’affirme le nouveau président UMP du Conseil général des Alpes Maritimes, Eric Ciotti.

Selon l’élu azuréen, ce choix –qui devrait être confirmé dans les prochains jours par Jean-Louis Borloo- est dicté par "une raison de coût évidente". L’investissement nécessaire à la réalisation du tracé nord s'élèverait, en effet, à 8,5 milliards d’euros contre 11,5 milliards pour celui "des métropoles".

Les révélations d’Eric Ciotti ont provoqué une avalanche de réactions indignées dans les Bouches-du-Rhône, où la plupart des élus militent pour le scénario qui aurait été écarté par le gouvernement. Pour Maryse Joissains-Masini, député-maire UMP d’Aix-en-Provence, le passage du TGV à proximité du massif de Sainte-Victoire provoquerait "des nuisances inutiles". "En matière d’aménagement du territoire, la logique financière ne doit pas être la seule qui prévale", estime l’élue aixoise qui annonce "des recours contre ce projet pendant cinquante ans".

"Ce serait une erreur que la LGV Paca ne passe pas par les métropoles et notamment Marseille", a déploré, de son côté, Eugène Caselli, président PS de la communauté urbaine Marseille Provence Métropole.

Quant à Jean-Noël Guérini, le président PS du Conseil général des Bouches-du-Rhône, il annonce que "le département se retirera immédiatement de la table des négociations et ne financera ni les études, ni les travaux" si le choix du "tracé nord" était confirmé. "Une telle option, a poursuivi M. Guérini devant la presse, mettrait à la fois en péril le pôle micro-électronique de Rousset, porterait atteinte à l’environnement et placerait Marseille à l’écart de l’axe euro-méditerranéen".

Signalons enfin que la préfecture des Bouches-du-Rhône n'a pas fait de commentaires, de même que la mairie de Marseille, qui préfère attendre une annonce officielle de l'Etat pour s'exprimer.

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