Le contexte
Comme encore souvent pour des opérations comme celle-ci, l’installation électrique est basique : « Il n’y a rien de particulier sur ce chantier, si ce n’est les volets roulants électriques et la nécessité de réaliser les travaux en conformité avec l’objectif BBC, regrette René Braun, dirigeant d’électricité générale Braun. C’est difficile de faire comprendre au client l’intérêt de la domotique pour les économies d’énergie. On manque souvent de temps pour expliquer. » Cela dit, les choses sont plus simples avec la ventilation double flux et ça tombe bien car, ici, le maître d’œuvre est preneur : « Le double flux se place plus facilement. Réchauffer l’air entrant avec l’air chaud sortant s’avère beaucoup plus simple à comprendre, c’est une évidence. Pour cet appartement, c’est, de mon point de vue, la meilleure des solutions. »
La mise en œuvre
Pour répondre à la contrainte BBC - et donc à l’obligation d’étanchéité à l’air des parois -, l’entrepreneur manchonne systématiquement les gaines traversantes et utilise, lorsque c’est nécessaire, des boîtiers étanches à l’air : « Ici, c’est simple car le gainage passe à 90 % dans un caisson devant la membrane d’étanchéité à l’air. » Des caissons qui sont en plaques de plâtre pour permettre le passage des gaines de ventilation : « C’est la difficulté la plus importante en rénovation : trouver un passage pour les gaines. Ici, ce sont les caissons au premier étage et le plénum du faux plafond au deuxième étage qui vont le permettre. » Pour le choix des gaines, l’entrepreneur a une préférence pour les gaines isolées qui préviennent des risques de condensation, notamment pour les trajets dans les plénums non chauffés. Enfin, il veille également au bien-être des occupants : « Pour des raisons de confort acoustiques, je demande que le local technique recevant le caisson de la double flux ne soit pas à côté d’une chambre. »
l’organisation
Pour son organisation, l’électricien est, par définition, tributaire des autres corps d’état et, sur ce chantier, les choses ne sont pas différentes ! « L’équipe de deux personnes suit le plaquiste. Nous avons l’habitude car plaquiste et électricien ont toujours travaillé en coordination. » Sur un chantier de rénovation aussi complexe, la difficulté est ailleurs : « Le plus difficile est de réaliser un chiffrage cohérent même si on applique les prix du neuf, car il y a eu pas mal de changement en cours de travaux. »
