La dernière adresse de Van Gogh bénéficiera d'un air intérieur contrôlé

Une nouvelle climatisation équipe l’Auberge Ravoux où le peintre finit ses jours. Les normes de conservation sont désormais réunies pour accueillir l’un de ses tableaux, comme l’ambitionne l’Institut Van Gogh qui gère le site.

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Climatisation à la dernière demeure de Van Gogh
Le traitement thermique de l'air sera assuré par un système à débit réfrigérant variable qui fonctionne au R 410A.

« Un jour ou un autre, je trouverai le moyen de faire une exposition à moi dans un café », écrivait Vincent van Gogh, le 10 juin 1890, à son frère Theo. Ce rêve inachevé pourrait bientôt se réaliser grâce à l’Institut Van Gogh, qui assure à Auvers-sur-Oise (Val d’Oise) l’animation de la dernière demeure du peintre, l’Auberge Ravoux dite « Maison de Van Gogh ». « Nous sommes en discussion avec un musée pour le prêt d’une toile du peintre afin de l’exposer dans la chambre n°5 qu’il occupait et où il vécut ses 70 derniers jours. La petite mansarde deviendrait alors une « chambre avec vue ». Et le plus petit musée du monde » s’enthousiasme Dominique-Charles Janssens, président et fondateur de l’institut.

Remplacement du système de climatisation obsolète

Classées Monument Historique en 1985, l’auberge et la chambre du peintre, où il est le dernier à avoir dormi, ont été réhabilitées pour devenir le cadre de cette possible exposition. Les normes de conservation sont évidemment très contraignantes. Une vitrine est déjà en place dans la chambre pour gérer les problématiques d’humidité. Le contrôle de température constituait la dernière pierre d’achoppement pour accueillir un tableau auversois du peintre. Cette difficulté vient d’être levée par le remplacement du système de climatisation, obsolète, équipant l’auberge et la chambre. Deux monosplits étaient en place. « L’installation présentait des problèmes d’étanchéité. Nous devions régulièrement la recharger en fluide frigorigène », explique Gilles Bouvry, directeur commercial de Cogéclim Energies, en charge de la maintenance et par ailleurs ancien de Panasonic. C’est cette marque japonaise qui a été retenue, notamment grâce à sa technologie de purification d’air.

Consommation d’énergie équivalente

Un système à débit de réfrigérant variable (DRV) électrique ECOi de 12 CV (38 kW chaud et 35 kW froid) a été installé en extérieur. Celui-ci fonctionne avec le fluide frigorigène R410A. Il répond aux besoins de chauffage et de refroidissement de l’auberge (salle de projection et chambre du peintre) mais également de la guinguette voisine, qui n’était jusque-là pas climatisée. Pour une consommation d’énergie équivalente à l’ancien équipement, ce DRV alimente cinq unités intérieures, contre deux auparavant. Côté guinguette, trois unités murales sont en place. Côté auberge, une unité murale équipe la salle de projection.

Traitement de l'air de la chambre du peintre

La chambre du peintre est traitée, comme par le passé, par un gainable dissimulé dans les combles. L’air est soufflé dans la pièce de 7 m2 en réutilisant la fente existante. Résultat : une climatisation invisible, sans grille apparente, et parfaitement silencieuse. Cogéclim Energies a d’ailleurs surdimensionné la puissance du groupe extérieur pour privilégier un fonctionnement à basse vitesse et réduire de 7 dB le niveau sonore. Entre la reprise et le soufflage, le choix d’un gainable surdimensionné crée un mouvement d’air dans l’escalier où la mise en place d’une ventilation n’est pas possible.

Electrode d'atomisation au titane

La technologie nanoe X de l’industriel participe à la bonne qualité de l’air intérieur, dans la chambre comme dans l’escalier, jadis traité par injection d’antibiotiques contre la mérule. Cette solution sans filtre utilise une électrode d’atomisation au titane pour produire des radicaux hydroxyles capables d’inhiber certains polluants ainsi que des bactéries et des virus. Résultat : l’air est assaini et les odeurs réduites. La salle de projection est quant à elle équipée d’un épurateur autonome, placé à côté de l’unité intérieure. « Cette disposition conserve les bénéfices de l’épuration d’air quand la climatisation est à l’arrêt », indique Gilles Bouvry. 

Les travaux à peine achevés, Dominique-Charles Janssens réfléchit déjà à de nouveaux aménagements pour mieux accueillir les visiteurs. Dimensionné à seulement 70 % de sa puissance, le DRV permettra d’ajouter, si besoin, de nouvelles unités intérieures pour climatiser des espaces supplémentaires.

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