Jurisprudence

La convention d'honoraires d'architecte au temps passé doit être prouvée

Cass. 3 civ.,17 février 2004, « Bicking c./Aguila », no227 F-D.

Réservé aux abonnés

Des architectes effectuent conjointement des opérations pour le compte d'un maître de l'ouvrage et ils reçoivent des honoraires dont ils ne contestent pas le montant. La répartition se fait entre eux selon des modalités non précisées. Au terme de l'opération, l'un des deux architectes réclame un solde de créance au maître de l'ouvrage, selon un calcul au temps passé. Il est débouté, la cour d'appel retenant que la preuve d'une convention au temps passé n'est pas apportée.

QUESTION Cette motivation suffit-elle ?

REPONSE Oui. Faute de justification de l'existence d'une convention au temps passé et de l'existence de créances, l'architecte ne pouvait qu'être débouté.

COMMENTAIRE Le contrat d'architecte doit être écrit, il fixe les honoraires. L'écrit n'étant exigé que sur le plan déontologique, la preuve du contenu de l'accord fait toujours problème lorsqu'il ne prend pas cette forme. Les honoraires peuvent être fixés, forfaitairement, en pourcentage, ou au déboursé (qui est une variété du temps passé). Cependant, il faut être clair : en l'espèce, la partie payée des honoraires avait été calculée en pourcentage. Le calcul au temps passé pour le solde réclamé était donc peu convaincant.

Abonnés
Baromètre de la construction
Retrouvez au même endroit tous les chiffres pour appréhender le marché de la construction d’aujourd'hui
Je découvreOpens in new window
Newsletter Week-End
Nos journalistes sélectionnent pour vous les articles essentiels de votre secteur.
Les services Le Moniteur
La solution en ligne pour bien construire !
L'expertise juridique des Éditions du Moniteur
Trouvez des fournisseurs du BTP !
Détectez vos opportunités d’affaires